LOVELORN DOLLS « Deadtime Stories »
Hé non… malgré leur affriolant patronyme, ces poupées-là ne sont ni vraiment toutes des poupées et elles ne sont bien entendu pas non plus originaires de New York, mais de… Bruxelles. Poupées amoureuses, les Lovelorn Dolls duo masculin féminin à la fusion rock intense des guitares rugissantes mêlent electro et darkness en mode Tim Burton avec art depuis déjà plus de dix ans. Et « Deadtime Stories », ce joliment chaotique quatrième album a su manifestement et positivement vriller de cerveau de notre Bara-tineur favori…
Par Rachid BARA
De retour, avec leur quatrième album, ce duo de rock new wave électro metal gothique belge, fondé par le guitariste Bernard Daubresse et la chanteuse Kristell Lowagie, envoie du bien beau son fait de riffs de guitare lourds, de mélodies accrocheuses et de nappes de synthés voluptueuses. Visuellement, l’influence Tim Burton et Marilyn Manson est probante. La production sonore est à l’avenant. Sur ce nouvel opus, Maxx Maryan, le leader du groupe culte Helalyn Flowers, a de nouveau peaufiné un mix qui flirte avec la perfection. Epique est le son, au service d’un somptueux chaos sonore fait de tourneries claviers efficaces, de refrains entêtants, de guitares assez discrètes mais très acérées et d’une voix féminine des plus envoutantes entre fée et sirène. Kristell, en sorcière bien aimée, nous enchante en nous racontant de belles histoires sordides entre la mort, la folie, la noirceur et l’amour, en tournant les pages entre fantômes, squelettes, petites créatures et tombes. Invité sur le titre « Death & Glory », le rappeur Witchboy vient mêler son flow percutant à la voix, douce et suave de Kristell pour un contraste qui fonctionne à merveille. La prêtresse en mode Siouxie Sioux version 2.0 est délicate et aérienne dans son Evanescence à la Garbage. Toujours entre ombres et lumières, elle nous enchante et nous impressionne. Sur « Dancing at Your Funeral », l’invité de luxe gothique Dero Goi, ex-chanteur de OOMpaz, renvoie vers du Marilyn Manson version douceur et romantisme dans une danse mortuaire élégante et accrocheuse. Rempli de chansons phares qui nous éclairent dans la nuit noire, ce disque sonnent et résonnent comme ses cloches de l’enfer au paradis avec des tubes du genre comme « Beautiful Chaos » ou « Diary of Nothing »… In Goth We Trust…