Le blues a le blues : John Mayall est parti
Un bien triste cadeau d’anniversaire pour moi et toute la tristesse des vrais amoureux du blues, l’immense John Mayall nous a quittés. Le mythique guitariste de Macclesfield dans le Cheshire, sur les rives de la Mersey, s’est éteint chez lui à LA, à l’age de 90 ans. Pionnier incontestable du British Blues Explosion, il aura surtout su faire émerger tant de héros du rock des guitaristes Eric Clapton, Peter Green et Mick Taylor en passant par les bassistes Jack Bruce et John McVie jusqu’aux batteurs Mick Fleetwood et Aynsley Dunbar. Et surtout, sans Mayall il n’y aurait sans doute jamais eu de Rolling Stones. RIP mister John Mayall !
Mick Jagger mène le bal des hommages rendus à l’immense John Mayall saluant en lui « un grand pionnier du blues britannique ». Et ils sont nombreux à saluer l’importance majeure du guitariste décédé voici deux jours à l’àge de 90 ans. Et comment en serait-il autrement ? Mayall était devenu un pic, un roc, un monument tel un Taj Mahal vivant, en inventant le blues britannique à l’aube des 60’s avec ses Bluesbreakers. La triste nouvelle a été confirmée par la page Facebook de Mayall, où un message a été posté à côté d’une photo du guitariste :
« C’est avec le cœur lourd que nous vous annonçons que John Mayall est décédé paisiblement dans sa résidence californienne hier, le 22 juillet 2024, entouré d’une famille aimante. Les problèmes de santé qui ont contraint John à mettre fin à sa carrière épique en tournée ont finalement conduit à la paix pour l’un des plus grands guerriers de la route de ce monde. John Mayall nous a donné quatre-vingt-dix ans d’efforts inlassables pour éduquer, inspirer et divertir », indique le message avant de poursuivre « L’honnêteté brute, la connexion, la communauté et le jeu de Mayall continueront à influencer la musique et la culture que nous connaissons aujourd’hui, et pour les générations à venir ».
Si justement qualifié de « parrain du blues britannique » par le Rock & Roll Hall of Fame, l’auteur-compositeur-interprète, multi-instrumentiste et guitariste virtuose était le quasi inventeur du blues blanc en Angleterre dans les années 1960. Il a été nommé Officier de l’Empire britannique par la reine Élisabeth II en 2005. Sa disparition est un choc c’est come si le House of Blues partait en fumée. Ou comme ces bibliothéques qui brulent lorsque disparaissent le splus grands griots d’Afrique. Mayall était de cette trempe-là, à la fois novateur et virtuose, idenfibiable comme tous las grands par se signature guitaristique si particulière. Faut-il le rappeler, John Mayall est né en 1933 dans le Cheshire, en Angleterre. Très tôt attiré par le jazz et le blues américains, il apprend également à jouer du piano, de la guitare et de l’harmonica, Puis, au début des années 1960, Mayall sélectionne des musiciens d’exception pour former le groupe de rock Bluesbreakers. Sous sa direction, le premier album du groupe, « Blues Breakers with Eric Clapton », est rapidement devenu un classique du rock..
Après s’être installé à Los Angeles en 1969, Mayall a continué à diriger des groupes et à publier des albums tout au long des années 1970, devenant célèbre pour ses innovations en matière de jazz, de rock et de blues. Il a publié des dizaines d’albums et effectué des tournées à travers les États-Unis et l’Europe. Tout au long de sa carrière influente, Mayall n’a jamais cessé de collaborer avec des musiciens tels que Joe Walsh, Steve Van Zandt et Alex Lifeson.
« Célébré pour les nombreux musiciens emblématiques qu’il a recrutés pour son groupe les Bluesbreakers – notamment les guitaristes Eric Clapton, Peter Green et Mick Taylor ; les bassistes Jack Bruce et John McVie ; et les batteurs Mick Fleetwood et Aynsley Dunbar – Mayall a fait preuve d’un talent pour encadrer de jeunes musiciens doués et faire ressortir le meilleur d’eux-mêmes », indique le Rock and Roll Hall of Fame. Mayall est pleuré par ses six enfants, ses sept petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants, selon le message publié sur Facebook. « Continuez à jouer le blues quelque part, John », conclue le message.
Mick Jagger a pris la tête du cortège d’hommages rendus par ses collègues musiciens, le leader des Rolling Stones saluant en lui « un grand pionnier du blues britannique ». Clapton a posté une vidéo pour remercier Mayall de m’avoir « sauvé de l’oubli » lorsqu’il voulait quitter la musique à l’adolescence avant de rejoindre son groupe. « J’ai appris tout ce dont j’ai besoin aujourd’hui en termes de technique et de désir de jouer le genre de musique que j’aime », a-t-il ajouté. « Il était mon mentor, et comme un père de substitution aussi, il m’a appris tout ce que je sais vraiment et m’a donné le courage et l’enthousiasme de m’exprimer sans peur ou sans limite ». Une déclaration sur la page Instagram de Mayall a déclaré : « Les problèmes de santé qui ont forcé John à mettre fin à sa carrière épique en tournée ont finalement conduit à la paix pour l’un des plus grands guerriers de la route de ce monde. John Mayall nous a donné 90 ans d’efforts inlassables pour éduquer, inspirer et divertir. ». So long mister Mayall !