Joss Stone détenue puis déportée d’Iran

Kish-Iran

Ile de Kish, Iran

Coté amour du rock and roll, les mollahs ne mollissent pas. La preuve, dès son arrivée en Iran, la chanteuse Joss Stone a été détenue avec ses musiciens, avant d’être déportée manu militari hors du pays. Son crime : être une femme et avoir voulu chanter dans un pays où les femmes ont interdiction de chanter. Pas fun !

Joss StoneC’était le tout dernier pays sur la liste de son « Total World Tour », une imposante tournée planétaire où Joss Stone avait décidé de se produire dans tous les pays du monde. Elle avait d’ailleurs récemment joué en Syrie malgré tous les dangers affrontés pour y parvenir. Pour aller chanter en Iran, elle avait rusé, en passant par l’ile iranienne de Kish,  le Dubai iranien, qui constitue une zone économique de libre-échange et qui, par conséquent, n’impose aucune restriction de nationalité pour débarquer. Raté ! Dés son arrivée, malgré son foulard élégant posé sur ses cheveux, les agents des services de l’immigration sont intervenus pour la conduire dans un petit bureau. Stone et ses musiciens n’avaient officiellement pas de visa…alors qu’il n’en faut pas dans cette zone économique particulière. Très polis, voire charmants, mais bien évidemment bornés, les Iraniens lui ont expliqué, à mots couverts, que la suspicion qu’elle se mette à chanter était si forte, qu’ils préféraient prendre les devants. Par conséquent, la chanteuse anglaise et ses musicos, après avoir passé la nuit au poste, ont été remis dans un avion dès le lendemain matin et expulsés manu militari de ce pays si festif. Dépitée, Joss Stone a publié une longue lettre ouverte sous forme vidéo postée sur son compte Instagram, dont voici la traduction :

« Donc, notre tout dernier pays sur la liste était l’Iran. Nous savions qu’il ne pouvait pas y avoir de concert public, car je suis une femme et c’est illégal dans ce pays. Personnellement, je n’ai pas envie d’aller dans une prison iranienne et je n’essaie pas de changer la politique des pays que je visite ni de mettre d’autres personnes en danger. Cependant, il semble que les autorités (iraniennes) ne croient pas que nous ne jouerions pas publiquement, alors ils nous ont mis sur ce qu’ils appellent la  » liste noire « , comme nous l’avons découvert lorsque nous nous sommes présentés au bureau de l’immigration. Après de longues discussions avec des personnes particulièrement amicales, charmantes et accueillantes, la décision a été prise de nous retenir pour la nuit et de nous déporter le matin suivant. Bien sûr que j’étais bouleversée. Jusqu’ici, ce moment m’a brisé un petit morceau de cœur. Puis j’ai réalisé que la lueur d’espoir était brillante. Je leur ai raconté mon histoire et expliqué ma mission, pour apporter des sentiments  positifs avec ce que j’ai à donner pour montrer à ceux qui veulent bien regarder, les aspects positifs de notre globe. Tout cela avec la compréhension qu’un concert public n’était bien entendu pas une option dans ce pays. Je devais pourtant  tendre vers ce but d’une manière ou d’une autre. Et bien sûr, la musique est mon vecteur. Mais ça ne veut pas dire que je doive enfreindre les lois. Il y a de la musique partout. Même ici, il suffit de suivre les règles du jeu.

Ils (les Iraniens) ont été si gentils avec nous, qu’à un moment donné, j’ai commencé à me poser des questions. La question tournoyait autour de ma tête : s’agissait-il simplement d’un leurre, d’un faux sentiment de sécurité pour que nous puissions entrer dans nos cellules tranquillement et sans drame ? Non, ces gens sont vraiment gentils et se sentaient vraiment mal de ne pas pouvoir contourner le système. Ils ne parlaient pas si bien l’anglais, alors le traducteur Mohamed, qui avait une belle âme a dit qu’ils nous refusaient l’entrée avec le cœur lourd et qu’ils étaient sincèrement désolés. Après le départ de Mo, les officiers n’arrêtaient pas de s’excuser. Ils se sont excusés tout au long du processus et n’ont cessé de le proclamer jusqu’à ce que nous prenions l’avion qu’ils nous imposaient de prendre. C’est nous qui aurions dû nous excuser de ne pas avoir la bonne paperasse. La bonne blague ! »

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So , our very last country on the list was Iran . We were aware there couldn’t be a public concert as I am a woman and that is illegal in this country. Personally I don’t fancy going to an Iranian prison nor am I trying to change the politics of the countries I visit nor do I wish to put other people in danger. However, it seems the authority’s don’t believe we wouldn’t be playing a public show so they have popped us on what they call the ‘black list ‘ as we found out when we turned up to the immigration hall. After long discussions with the most friendly charming and welcoming immigration people the decision was made to detain us for the night and to deport us in the morning. Of course I was gutted. So close yet so far, this moment broke a little piece of my heart. Then I realised the silver lining was bright. I told them my story and explained my mission, to bring good feeling with what I have to give and show those who want to look, the positives of our globe. All with the understanding that public performance wasn’t an option in this scenario. I still have to walk forward towards that goal some way some how. And of course music is my driver. Doesn’t mean we have to brake any laws though. There is music everywhere. Even here, we just have to play by there rules and they have to believe we will. It’s a trust thing. They were so kind to us, at one point I started to question it. The question whirled around my head, were they just luring is into a false sense of security so we would walk into our jail cells quietly with out a drama? Nope , these people are genuinely nice kind people that felt bad that they couldn’t over ride the system. They didn’t speak English so well so the translator Mohamed, who clearly had a lovely soul conveyed the message that they hoped we would go to embassy to sort it all out and come back, they were refusing us entry with a heavy heart and were so sorry. After Mo had left, the officers kept telling us sorry. They said sorry all the way through this process and kept saying this till we got on the plane they were sending us away on. We were the ones that should have been apologising for not having our correct paper work. The ball

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