Rod Stewart refuse 1 million pour chanter au Qatar pendant la coupe du monde
Sur le papier l’association foot/ Rod Stewart semblait parfaite, cependant le fameux chanteur écossais vient de révéler qu’il avait refusé plus d’un million de dollars pour se produire lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 au Qatar. En 76 Sir Rod avait publié l’hymne pro-gay, l’émouvant « The Killing Of Georgie » et il n’a jamais transigé avec la défense des droits LGBTQ+, or ce pays n’a non seulement apporté aucune garantie concernant la discrimination à l’égard des personnes LGBTQ+, comme il n’a donné aucune justification sur les trop nombreux décès survenus parmi les travailleurs migrants de leurs chantiers de construction.
Sir Rod Stewart a révélé au Times qu’on lui avait « proposé beaucoup d’argent, plus d’un million de dollars, pour jouer là-bas il y a 15 mois », et qu’il avait choisi de décliner, invoquant les troubles politiques très médiatisés de la nation. « Ce n’est pas bien d’y aller. Et les Iraniens devraient également être exclus pour avoir fourni des armes », a-t-il déclaré. Pourtant Nassar al-Khater, directeur général de la Coupe du monde de football 2022 de la FIFA au Qatar, avait précédemment déclaré que tous les supporters « quel que soit leur sexe, leur orientation (sexuelle), leur religion ou leur race » devaient se sentir les bienvenus et en sécurité lors de l’événement. Depuis lors, les responsables de la Coupe du monde ont dû fournir de nouvelles clarifications après qu’un haut responsable de la sécurité a déclaré à l’AP que les drapeaux arc-en-ciel, symbole des droits des homosexuels, pourraient être retirés aux supporters pour leur propre protection.
De son coté, le week-end dernier, la chanteuse Dua Lipa a démenti les rumeurs selon lesquelles elle jouerait lors de l’événement et a appelé le pays hôte à s’attaquer aux violations des droits de l’homme. « Je ne me produirai pas et je n’ai jamais été impliquée dans aucune négociation pour me produire », a-t-elle écrit dans une story Instagram. « J’ai hâte de visiter le Qatar lorsqu’il aura rempli toutes les promesses en matière de droits de l’homme qu’il a faites lorsqu’il a obtenu le droit d’accueillir la Coupe du monde. » Il n’est donc pas surprenant que Sir Rod Stewart qui a toujours cultivé l’ambivalence de son personnage androgyne et soutenu tous les combats des minorités sexuelles ait décliné cette « offre généreuse ». En 76 sur son LP « A Night In Town », Rod the Mob prenait ouvertement position et vocalisait son émotionnel « The Killing of Georgie » inspiré d’une histoire vraie : celle d’un pote période Faces décédé des suites d’une agression anti-gay. 46 plus tard ces paroles qui me faisaient déjà couler des larmes n’ont rien perdu de leur super-pouvoir émotionnel : j’avais connu tant de bons garçons adorables dans le quartier gay de West LA qui auraient pu connaitre la fin funeste de Georgie. Donc mille bravos Sir Rod Stewart pour refuser l’argent de la honte du Qatar.
« The Killing of Georgie »
Oh oui
En ces jours de changements
Les soi-disant jours libérés
Une histoire me vient à l’esprit, celle d’un de mes amis.
Georgie boy était gay je suppose
Rien de plus ou rien de moins.
Le gars le plus gentil que j’ai jamais connu
Les larmes de sa mère sont tombées en vain
L’après-midi où George a essayé d’expliquer
Qu’il avait besoin d’amour comme tous les autres
Papa a dit qu’il devait y avoir une erreur.
Comment mon fils peut-il ne pas être hétéro
Après tout ce que j’ai dit et fait pour lui.
(…) Quitter la maison dans un bus Greyhound
Chassé par ceux qu’il aime
Une victime de ces jours gais, il semble
(…) Georgie est parti à New York
Où il s’est rapidement installé
Et devint rapidement la coqueluche de la grande ville blanche.
Accepté par l’élite de Manhattan
Dans tous les endroits chics
Aucune fête n’était complète sans George
Il sillonnait les boulevards
Et toutes les vieilles drag queens ont pété les plombs.
Tout le monde aimait le petit Georgie
(…) La dernière fois que j’ai vu George vivant
C’était à l’été 75.
Il a dit qu’il était amoureux, j’ai dit que j’étais content.
George a assisté à la première
D’une autre comédie musicale de Broadway
Mais il est parti avant le rideau final
Décidant de prendre un raccourci pour rentrer chez lui
Bras dessus, bras dessous, ils ne pensaient pas à mal
Une douce brise soufflait sur la cinquième avenue
(…)
En sortant d’une ruelle sombre
Un gang du New Jersey avec un seul but
Rouler sur un passant innocent
Un combat effrayant s’ensuivit
Des cris retentissent dans la nuit
La tête de Georgie heurta la pierre angulaire du trottoir.
Un gamin en cuir, un couteau à cran d’arrêt
Il n’avait pas l’intention de s’enlever la vie
Il a juste poussé sa chance un peu trop loin cette nuit-là.
La vue du sang a dispersé le gang.
Une foule s’est rassemblée, la police est arrivée
Une ambulance s’est arrêtée sur la 53e et la 3e.
(…)
La vie de Georgie s’est arrêtée là
Mais je demande qui s’en soucie vraiment.
George m’a dit un jour et je cite
Il a dit « n’attends jamais et n’hésite pas
Monte, petit, avant qu’il ne soit trop tard.
Tu n’auras peut-être jamais d’autre chance
Parce que la jeunesse est un masque mais ne dure pas.
Vis longtemps et vis vite »
Georgie était un de mes amis