HURRAY FOR THE RIFF RAFF « The Past Is Still Alive »

Hurray for the Riff RafAlynda Mariposa Segarra, alias Hurray For the Riff Raff, compte déjà une bonne douzaine de galettes sous sonétrange pseudo, mais avec ce brillant « The Past Is Still Alive », quelque part entre Emylou Harris, Linda Ronstadt, Sheryl Crow, Michelle Shocked, Melissa Etheridge et Suzanne Vega, la chanteuse gay basée en Louisiane passe résolument à la vitesse supérieure. Country délicate, folk immortel, rock cool se mêlent en vaillantes balades portées par la pedal steel guitar de cette fière cow-girl du troisième millénaire.

Hurray for the Riff RafHurray For the Riff Raff… soit Hourra pour le Riff Raff… soit vive les prolos… sous ce pseudo engagé se cache la chanteuse d’origine porto-ricaine Alynda Mariposa Segarra, ardente militante LGBT qui se déclare non-binaire assumée et qui pratique une country aussi vaste que les grands espaces de l’Amérique. Vous avez dit « americana » et vous avez raison… ce « The Past Is Still Alive » est une chevauchée fantastique qui nous entraine au galop vers de bien belles aventures. Dès le premier titre « Alibi », on succombe aux échos de « Lying Eyes » des Eagles dans la chanson, un sentiment également partagé par la mélancolique « Buffalo ». Mais c’est avec l’entêtante « Hawkmoon », ode à sa première rencontre avec une femme trans que le projet décolle vraiment. Ardente country love song, aux accents de Linda Ronstadt, la chanson vibre d’une intense émotion, pour faire battre nos cœurs juste un peu plus vite. De même, on succombe à ce « Colossus Of the Roads » (sans doute jeu de mot assumé avec le Colosse de Rhodes), une irrésistible balade qu’aurait incontestablement pu composer Suzanne Vega.

Hurray for the Riff RafCool vocaliste, mais intrinsèquement militante de la cause queer, elle le prouve justement avec la chanson qui inspire le titre de son album « Snakeplant ( The Past Is Still Alive) » dédié à son propre envol vers la liberté  avec un son façon Sheryl Crow des débuts. Et comment ne pas songer à Linda Ronstadt à l’écoute de « Vetiver » ? Certes ce ne sont pas les Eagles qui l’épaulent, mais néanmoins une sacrée bande de pistoléros de la country-rock en arrière-plan font de cette balade aussi intense que passionnée, un des pics de cet album qui culmine si haut. Coolitude exacerbée avec « Dynamo », aux échos d’Emylou Harris. Lente et délicate, on succombe à ce qui constitue peut-être la plus belle composition de l’album avec l’aérienne « The World Is Dangerous », qui sonne comme un Neil Young au féminin. Enfin « Ogallala » clôt ce disque sur une touche mélancolique. Tout au long on se laisse subjuguer par la superbe voix d’Alynda, puissante comme la lueur du phare qui troue les ténèbres face à un océan déchainé. Pas mal, non, pour une simple Riff Raff …alors hip hip hourra !

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