GBD et les Michael Jacksons
Un Michael Jackson, deux Michael Jacksons, trois Michael Jacksons, quatre Michael Jacksons…tout plein de Michael Jacksons de Andy Warhol à David Lachapelle, les artistes de l’art contemporain rendent à leur façon hommage au King of Pop dans une exposition qui se tient au Grand Palais jusqu’au 14 février 2019 et, parmi tous ces Michael Jacksons, on va dire qu’il y a à boire et à manger.
Clin d’œil au titre du LP solo de l’ex-Jackson 5 « Off The Wall », l’expo « Michael Jackson : On the Wall » qui a pris possession du Grand Palais depuis le 22 novembre dernier n’a absolument rien à voir avec par exemple celle consacrée à David Bowie « Bowie Is » ou « The Pink Floyd Exhibition » toutes deux organisées au et parle le Victoria & Albert Museum de Londres ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/apres-bowie-pink-floyd-sexpose-au-v-a-de-londres.html ) ou encore l’expo « Exhibitionism » des Stones à la galerie Saatchi toujours à Londres ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/le-retour-des-stones-pour-un-23eme-album-studioet-une-expo.html ). Au Grand Palais nul costume de scène ou objet ayant appartenu à notre King of Pop ( à l’exception de la conceptuelle « Dinner Jacket » blouson de cuir constellé de mini-couverts, signée Michael Lee Bush, qui dessinait les costumes de scène de la star), on ne trouve que toiles, photographies ou objets à l’effigie de Michael Jackson voire simplement inspirés par. On trouve même des video-concepts carrément SANS lui, comme la performance de l’artiste british Monster Chetwynd « Thriller, Michael Jackson, Hoxton Hall, 20002 qui rend un hommage sans aucun intérêt à la chorégraphie du légendaire clip de « Thriller » réalisé par John Landau. Plus intéressant, le clin d’œil au « Cri » du Munch voit un Michael Zombie dans la posture du personnage du peintre norvégien.
Ou la courtepointe naïve de Faith Ringgold intitulée « Who’s Bad ». Sans doute les œuvres les plus touchantes sont les deux portraits emblématiques du jeune Michael, réalisés par Andy Warhol. Ou encore les allégories allumées et kitchs « American Jesus » de David Lachapelle, en réaction à la mort du chanteur. De même, dés l’entrée de l’expo, on est accueilli par un gigantesque portrait d’un Michael à cheval, dans la posture de Philippe II d’Espagne en armure sur son destrier blanc, décalqué du fameux tableau de Rubens de 1628, réalisé à la demande de l’artiste par Kehinde Wiley. Spéciale dédicace à la toile incroyable de Mark Ryden, qui a servi de pochette à son album « Dangerous ». En ce qui concerne les autres œuvres, on reste sur sa faim, comme avec ce « Jesus Jackson » de Johannes Kahrs ou encore « L’archange Michael » ailé piétinant un Satan rouge. Bref, en tout 120 œuvres déclinent l’amour de l’art contemporain pour Michael, pas sûr que la réciproque serait vraie si le chanteur de « Bad » était encore parmi nous. Tous ces Michaels lui donneraient sans doute le tournis.
Photos by Dorian BAR-DAVID