Et si les Eagles avaient déjà dénoncé Harvey Weinstein en 1979 ?

EaglesDans leur album « The Long Run », les Eagles ont composé « King of Hollywood », l’histoire d’un magnat d’Hollywood qui attire, exploite et abuse des jeunes femmes qui rêvent d’un avenir cinématographique.  Cela vous rappelle Harvey Weinstein ?  Sans doute…sauf que Henley et Frey l’ont composée en 1979. Retour en arrière…

Harvey WeinsteinTandis que le procès d’Harvey Weinstein vient de s’ouvrir à la cour criminelle de NY devant laquelle il est poursuivi pour viol et agression sexuelle contre deux femmes, le texte d’une vieille chanson des Eagles parait terriblement prophétique. Nous sommes à l’automne 1979 et les Eagles publient un sixième album, qui sera longtemps un dernier album avant leur reformation en 2007 pour « Long Road Out of Eden », le bien nommé « The Long Run ». Et sous sa  pochette noire, en plus de ses trois singles  « Heartche Tonight » , « The Long Run » et « I Can’t Tell You Why », le LP contient aussi cette composition signée Don Henley et Glenn Frey qui dépeint un cynique magnat du cinéma qui pratique le casting canapé pour satisfaire son large appétit sexuel. Et sur la vague de #Metoo et des accusations graves portées contre Epstein, cette chanson prend aujourd’hui un tout autre écho. Juges-en par vous-mêmes avec le texte anglais suivi de sa traduction…

« King of Hollywood »

« Well he sits up there on his leatherette

Looks through pictures of the ones

That he hasn’t had yet

When he thinks he wants a closer look

He gets out his little black telephone book

Come sit down here beside me honey

Let’s have a little heart to heart

Now look at me and tell me darlin’

How badly do you want this part?

Are you willing to sacrifice

And are you willing to be real nice

All your talent and my good taste

I’d hate to see it go to waste

We gon’ get you an apartment, honey

We gon’ get you a car

Yeah, we gon’ take care of you, darlin’

We gon’ make you a movie star

For years I’ve seen ’em come and go

He says, « I’ve had ’em all, ya know »

I handled everything in my own way

I made ’em what they are today

After ‘while, nothing was pretty

After ‘while, everything got lost

Still, his jacuzzi runneth over

Still, he just couldn’t get off

He’s just another power junky

Just another silk-scarf monkey

You’d know it if you saw his stuff

The man just isn’t big enough »

the long run

« Eh bien, il est assis là-haut sur son simili cuir

Regarde les photos de celles

Qu’il n’a pas encore eu

Alors il se dit qu’il voudrait les voir d’un peu plus près

Il sort son petit agenda téléphonique noir

Viens t’asseoir à côté de moi, chérie.

Soyons francs l’un envers l’autre

Maintenant, regarde-moi et dis-moi chérie

À quel point veux-tu ce rôle ?

Es-tu prête à te sacrifier

Et es-tu prête à te montrer vraiment gentille ?

Tout ton talent et mon bon goût

Je détesterais voir tout ça se gâcher

On va te trouver un appartement, chérie.

On va te trouver une voiture

Ouais, on va prendre soin de toi, ma chérie.

On va faire de toi une star de cinéma

Pendant des années, je les ai vues aller et venir

Il dit, « Je les ai toutes eues, vous savez »

J’ai tout géré à ma manière

Je les ai faites tout ce qu’elles sont aujourd’hui

Après un certain temps, rien n’était plus joli

Après un certain temps, tout s’est gâché

Pourtant, son jacuzzi a fini par déborder

Pourtant, il ne pouvait pas s’arrêter

C’était juste un autre drogué au pouvoir

Juste un autre singe en écharpe de soie

Tu le saurais si tu voyais tout ce qu’il possède

Cet homme n’a pas assez d’envergure. »

 

 

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