EMPIRE OF THE SUN « Ask That God »

Empire-Of-The-Sun-Je les avais déjà interviewés en 2009, pour le défunt mag Tribu Rock, peu après la sortie de leur fulgurant premier album « Walking On A Dream », les petits princes excentriques de l’after new wave australienne, Luke Steele et Nick Littlemore, alias Empire Of the Sun, sont enfin de retour, après huit années d’un silence assourdissant, portés par « Ask That God », ce quatrième épisode, forcément solaire de leurs nouvelles aventures sonic.

Empire-Of-The-Sun-À l’écoute de ce tout nouveau tout frais « Ask That God », il est incontestable que notre duo post-atomique n’a pas changé une once de ce qui fait son succès. En dignes enfants de Tears For Fears et des Pet Shop Boys, leur pop dansante et synthétique parait juste intemporelle, tant elle semble échapper indemne aux redoutables griffes du temps. Ne rien changer pour que tout change ? Alors, il n’est guère surprenant que ce nouvel album reprenne la story là où « Two Vines » ( Voir sur Gonzomusic  EMPIRE OF THE SUN : « Two Vines » )  nous avait laissé. Et il est certain qu’en abordant des thèmes tels que le bonheur, la musique à la radio ou encore l’amitié, nos Empire Of the Sun échappent à toute polémique éventuelle. Ce qui ne les empêche nullement d’arborer, en toute exubérance et en toute fierté, les couleurs arc en ciel LGBT+. Certes tout cela n’est que le la « feel good music », mais n’est-ce pas cela justement ce qui manque cruellement à l’époque que nous traversons ? Empire Of the Sun est un pari gagné sur l’insouciance et laissez-moi vous dire pourquoi…. Car dès le tout premier titre, l’innocent « Changes »,, on se laisse porter par cet electro-beat léger comme une brise estivale, sans doute le premier hit de cet « Ask That God »… mais incontestablement pas le dernier !

Empire-Of-The-Sun-Puis le « poum poum » disco se poursuit avec « Cherry Blossom », qui pulse sa cool énergie, avant de percuter le second hit du CD, single avant-coureur, le bien nommé « Music On the Radio » ; lequel à l’heure où j’écris ces lignes, a déjà dû se frayer un chemin victorieux dans les play-lists des radios FM planétaires. Et le show synthétique se poursuit avec la néo-OMD/Human League/ Pet Shop Boys « The Feeling You Get », pour un petit trip retour vers le futur de la New Wave. Puis avec « Television » nos EOTS flirtent avec le rétro-kitch joyeux façon Abba, avant de nous laisser succomber à la pop funky up-tempo électronique de « Happy Like You ». Plus surprenant, avec « Revolve » notre duo laisse sa synth pop dériver façon R&B léger, lorsque « Wild World » se distingue par son groove éthéré, comme une séquence cinématographique en slow-motion. Retour aux hits façon Pet Shop Boys avec la chanson-titre « Ask That God » qui vibre de son énergie aussi positive que solaire.  Quant à « Rhapsodize », qui démarre sur d’étranges dialogues, c’est sans doute la plus originale du lot et son coté aérien me rappelle un peu Will Powers, le projet secret de la fameuse photographe rock Lynn Goldsmith en 1983. Enfin, cette belle et festive aventure s’achève par la puissante mais néanmoins irrésistiblement disco, « AEIOU », enregistrée avec leurs compatriotes australiens de PNAU, aux accents du « D.I.S.C.O » d’Ottawan… qui compte justement dans la track-list de la Cérémonie d’ouverture des JO de Paris, preuve que, décidément l’astre radieux n’est pas prêt de se coucher avec nos Empires du Soleil, bien déterminés à poursuivre la fête jusqu’au bout de la nuit, toutes les nuits…

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