EMINEM « Revival »
Beyoncé, Ed Sheeran, Alicia Keys, Skylar Grey et Pink sont au programme de ce 9éme épisode des tribulations du Slim Shaddy, alias Eminem, depuis son « Infinite » inaugural de 1996. Du beau linge, forcément au balcon pour accompagner le rapper blanc le plus célèbre de la Galaxie sur ce « Revival » fort de ses DIX NEUF compositions. Oui, vous avez bien lu…19 ! BREAKING NEWS le titre « In Your Head », construit, sur le sample de « Zombie » des Cranberries laisse un petit gout de cendres…à l’heure précise où j’écris ces lignes, on apprend le décès soudain de Dolores O’ Riordan, à seulement 46 ans. La chanteuse irlandaise s’est éteinte dans un hôtel de Londres. On ignore à cette heure les causes de sa mort. Quelle triste coïncidence ! Certes, à l’actif de notre natif de Detroit, cette avalanche de rimes n’existerait pratiquement pas, sans la présence tutélaire…de Donald Trump, frappé de manière omniprésente tel un punching-ball virtuel pour notre Eminem.
Bien entendu, on ne change pas une équipe qui gagne. Depuis son invitation sur son second « The Chronic », le bon Dr Dre et ce redoutable spadassin du rap qu’est Rick Rubin restent toujours fidèles au poste. Et comme d’habitude, un album d’Eminem ne saurait être complet sans les deux femmes qui comptent le plus dans sa vie : sa fille Hailei et Kim son ex- femme à qui il adresse un vibrant mea-culpa dans la bien nommée « Bad Husband » (mauvais mari) où il revendique de manière répétée néanmoins sa qualité de « bon père ». Mais c’est avec Beyoncé Knowles que tout commence avec la mélancolique « Walk On Water », interprétée au piano, une jolie mélodie où madame Z nous assure « qu’elle marche sur l’eau même si elle n’est pas Jésus. » Sur ce coup-là, on la croit sur parole 😉 Autre moment fort avec le brillant et climatique « River » en duo avec l’omniprésent Ed Sheeran, encore aperçu l’autre jour poussant la chansonnette dans GAME OF THRONES (sic !). Tout samplement ( ha ha ha !) addictif, « Remind Me » nous ramène un petit frisson néo-glam rock sur l’emblématique « I Love Rock and Roll » de Joan Jett. Par contre, « Like Home », la rencontre avec Alicia Keys se révèle finalement décevante tout comme le bien nommé « Tragic Ending » avec Skylar Grey pourtant généralement bine plus incisive que sur ce « Revival ». Heureusement, « Nowhere Fast (feat Kehlani) vient à la rescousse relever le niveau de cet album. Originaire d’Oakland, dans la Bay Area, Kehlani transmet toute son énergie et parvient à réveiller notre Eminem.
Dolores O’ Riordan, la chanteuse des Cranberries vient de s’éteindre dans un hôtel de Londres.
Avec «Heat » on retrouve les vieux complices de Rick Rubin, les fabuleux éclaireurs rapologiques que sont les Beastie Boys…mêlés à un autre sample de Run DMC, en totale Dej Jam family style, pour un des titres les plus percutants du disque.Hélas, avec le titre featuring Pink c’est un peu la cata : il faut se coltiner 2 minutes et dix secondes de la chanteuse américaine gueularde, avant de retrouver ENFIN notre Em’…un long, très long calvaire ! Cependant, « In Your Head » sur le sample de « Zombie » des Cranberries, laisse un petit gout de cendres…à l’heure précise où je l’écoute, j’apprends le décès soudain de Dolores O’ Riordan, à seulement 46 ans. La chanteuse irlandaise vient de s’éteindre dans un hôtel de Londres. On ignore à cette heure les causes de sa mort. Tragique coïncidence, comme seul le rock sait parfois nous en ménager ! Enfin l’album s’achève sur « Arose », boosté par un sample de Barry White…percutant le classique « the Rose » de Bette Midler. L’un dans l’autre, ce « Revival » nous laisse une sensation contrastée, à l’instar de la langue d’Ésope, sans doute à la fois la meilleure et la pire des choses.