DANIEL PABOEUF UNITY : « Ce qu’il en reste »

 

DPU

Retour du musicien légendaire de Marquis de Sade- entre autres- avec sa formation DPU ( Daniel Paboeuf Unity), le saxophoniste fait rugir son instrument dans des compositions majoritairement instrumentales aussi déjantées que festives avec son nouvel album « Ce qu’il en reste ».

 

DPUA l’aube des années 80, Daniel Paboeuf était inséparable de son alter-ego saxophoniste Philippe Herpin dit Pinpin. D’abord avec Marquis de Sade, les deux complices contribuaient largement- (aux cotés de Philippe Pascal, le chanteur et de Frank Darcel l’inimitable guitar-local-hero) à l’originalité de ce groupe si précurseur. Très vite Herpin et Paboeuf se sont distingués, d’abord avec l’expérimental Anches Doo Too Cool (Anches d’où tout coule) puis avec le frapadingue Sax Pustuls qui nous a offert à jamais sa « Danse du Marsupilami ». Véritable pierre angulaire de la scène rennaise, Daniel a accompagné de nombreux groupes locaux à l’instar de Niagara, les Nus ou encore l’incroyable Ubik de Philippe Maujard. Aujourd’hui, il nous propose son « Unité » avec cet album climatique de huit titres qui démarre fort avec un « Who Killed Captain Hook » un ska allumé en hommage à Peter Pan, dans le barrissement joyeux du saxe et sous les vocalises de Mistress Bomb H. Puis « Lagos », fidèle aux promesses de son titre, nous entraine au Nigeria où l’afro-groove de Fela est revisité par notre ami Paboeuf.

The jungle book

DPUAutre référence à la littérature de notre enfance avec « Kaa Is Dead » capable de charmer bien des serpents du « Livre de la jungle » et d’ailleurs, sous son rythme aussi chaloupé que chaleureux. « An Atomic Ice Cream » nous offre son cold funk rafraichissant tandis que « An Inside Mood » comme son nom l’indique est bien plus jazzy mélancolique. « A Tale of Magda » joue à fond la carte de la Science Fiction où Miss Bomb H chuchote des mots anglais dans le lointain comme Nico savait parfois si bien le faire au sein du Velvet Underground. Enfin, en apothéose, sans doute la composition la plus aboutie et d’ailleurs chanson-titre de l’album, avec « Ce qu’il en reste » Daniel offre toute sa sensibilité mélancolique dans ce qui constitue son « Canon de Pachelbel » perso avec une belle montée en puissance qui ne peut décidément laisser indifférent.

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