COGNAC BLUES PASSIONS 2019 EPISODE 3

Veronique SansonTroisième et ultime épisode des tribulations de Denis Garnier au pays du blues, au sens large, du Cognac Blues Passions, avec une bonne rasade de Lavilliers, une large bouffée de Sanson, un sniff de Yarol sans oublier un shot des bons vieux Toto, bref un final en ivresse intégrale le long de la Charente…en attendant l’édition 27 à venir en 2020…

Veronique SansonPar Denis Garnier

Mardi, le soleil est toujours avec nous, après mon petit dej, d’un geste symbolique et néanmoins définitif, je coupe d’un coup de ciseau le galon coloré entourant mon poignet, qui fut mon pass durant ce CPB. La 26ème édition a tiré le rideau, petit (re)tour sur les soirées du 7 et 8 juillet. 

Dimanche soir, au menu, Bernard Lavilliers, Véronique Sanson sur la scène du Blues Paradise, puis le guitar-man Yarol P pour conclure en fine hors d’âge sur la scène Experience Cognac. LavilliersNanar le Stéphanois démarre… en Jamaïque, avant de poursuivre en Amérique du Sud, pour achever son périple musical en référence à son père dans les usines de sa ville natale. Lavilliers aime vagabonder dans son répertoire, passer beaucoup la main à son groupe, donner généreusement, mais avec un peu de retenue. Et si sa voix, par instant, semble lui jouer des tours, il sait communiquer avec le public comme toujours. Pour le boxeur ce soir, il n’y aura pas de KO certes, mais une victoire à la force de ses chansons. Pendant le changement de plateau, le public ne cesse de gonfler encore. Chapeau bas aux roadies de la technique qui galopent partout à la fois pour tenir le timing comme la Wells Fargo passait toujours au Far West.

C’est finalement au tour de Véronique Sanson d’investir la scène du CBP. Comme toujours, tout est en place au cordeau, dès la première mesure ; musiciens, choristes et SA Voix qui s’élève au-dessus de tout. Derrière son piano, l’immense Véro est radieuse, elle alterne des titres peu connus de ses albums, avec ses plus grands classiques. Elle revendique fièrement son blues qui ne ressemble qu’à elle, le communique et avec une immense générosité prolonge son spectacle si captivant bien au-delà de l’horaire prévu. L’audience reste captive, ravie et conquise devant tant d’amour prodigué…tant de good vibes.

YarolIl est 1h du matin, j’entends la sono et Yarol a déjà débuté avec son gang moulinant un bon gros rock bien scotchant. Avec ses musicos, la cohésion est totale, l’air ambiant et la pulsion de leur « Boogie With You » me collent le t-shirt, en conclusion de cette belle soirée frenchy but chic. Enfin, le Cognac Blues Passions s’achève avec les (vieux) princes de la FM ; annoncés depuis longtemps, les Toto font le plein, dispensant une atmosphère de totale coolitude  qui colle si bien au tempo de cette douce Charente qui traverse Cognac. Nos requins californiens n’ont pas perdu leurs crocs.  Toto est une radio FM virtuelle, qui enchaîne un à un les tubes sucrés, sans oublier pour autant de se souvenir de leur jeunesse dorée  avec une reprise du vibrant « While My Guitar Gently  Wheeps » des Beatles. Sans mauvais jeu de mots, on dira que Toto pour une fois ne nous a pas fait d’histoires. 😉

Enfin, dernière Expérience sur la scène bien nommée avec le Slim Paul Trio pour clôturer la soirée.  Bonne pioche avec ce trio toulousain qui pratique un blues aussi rugueux qu’endiablé. Sans jamais se ménager, batteur et bassiste se la renvoient façon ping-pong tandis que Slim Paul au-dessus de la mêlée balance ses riffs de gratte bien poisseux. Le groupe perpétue le son et l’esprit de Tom Waits, en peut être plus vitaminé, avec un petit crochet du côté du bayou de Louisiane.

Slim Paul

Slim Paul

Ne pas oublier le Off, garni à toute heure un peu partout dans la ville, avec une mention spéciale au bar à Cognac la Luciole en face de la Charente, vue imprenable sur les quais depuis une petite place ombragée avec groupe en live il y a pire !!!!! Sachant que l’organisation du CBP offrait chaque jour un plateau de trois ou quatre artistes gratuits en matinée au jardin, permettant aux puristes de trouver leur compte musical entre le ‘Groove au Château’ et ‘1715 Avenue du Blues’ deux autres sites exceptionnels chargés d’histoire.

Le coup de cœur de la programmation aura été pour Catfish cette année, ces veinards ont décroché leur ticket pour la grande scène de l’année prochaine.Le tout clôturé à la fondation Martell par une nuit électro ouverte à tous et toutes avec, entre autres, Eugene de Rastignac. Signalons enfin, que depuis belle lurette le festival est éco-responsable avec gobelets, toilettes sèches , papier recyclé ….  et c’est déjà l’heure de la fermeture de cette grande boutique blues, mais le compte y est largement, big thanks à Monsieur Michel ( le boss qui perpétue l’esprit  de ce trip bleu depuis 26 ans………. ) et à toute son équipe, rendez-vous à l’année prochaine. 

 

 

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