Beyoncé et Jay-Z entrent au Louvre
À respectivement 36 et 48 ans, Beyoncé et Jay-Z sont entrés au Louvre. Non, le plus vaste musée du monde ne s’est pas transformé en Musée Grévin et l’art du couple fusionnel du R&B/Rap est encore un peu jeune pour rejoindre les collections permanentes de la RMN (Réunion des Musées Nationaux)…et pourtant ! Durant leur extensif séjour parisien Be & Jay en ont profité pour tourner au Louvre un incroyable clip artistique, dansant au milieu des trésors du musée dans leur chanson « Apeshit », extraite de leur album surprise commun « Everything Is Love », lui aussi capturé en partie à Paris. Qui osera désormais prétendre que le hip-hop n’est pas de l’art?
On savait que le couple formé par Beyoncé et Jay-Z avait passé l’intégralité du joli de moi de mai dans notre capitale, mais on croyait qu’ils s’étaient contenté de répéter leur show en duo à la U-Arena derrière la défense bookée exclusivement pour eux au point que les rugbymen résidents du stade ont du aller rugbyiser ailleurs. Mais en fait, Be &Jay ont été bien plus productifs qu’on ne le croyait lorsqu’ils sortaient de leur suite au George V pour aller travailler. Tout d’abord, ils ont achevé d’enregistrer, chez nous à Paris, leur CD de duos inédits « Everything Is Love », publié ce week end. Mais surtout ils en ont aussi profité pour passer deux nuits au Musée du Louvre pour tourner le vidéo-clip de leur étrange composition « Apeshit », et le résultat est comme on dit à couper le souffle. Normal, en plus des chorégraphies vertigineuses du Belge Sidi Larbi Cherkaoui, les Carter se mettent en scène parmi les plus belles œuvres d’art de la création de « la Venus de Milo » à la « Joconde » de Leonard de Vinci, en passant par la « Victoire de Samothrace », les toiles le plus emblématiques de David telles que « Le serment des Horaces, » « Le sacre de Napoléon », Apollon terrassant le serpent Python, « L’enlèvement des Sabines » et « portrait de madame Récamier », « Le radeau de la Méduse » et « l’officier de chasseurs à cheval » toutes deux de Géricault, « Les Noces de Cana » de Véronése et enfin la touche noire de « Une femme noire » signée Marie-Guillemine Benoist…sans doute la plus époustouflante collection jamais réunie dans une pop-promo. Si Jay-Z avait déjà produit des CD collaboratifs, deux avec R.Kelly, un avec Linkin Park et un autre avec Coldplay, et un certain nombre de duos, dont certains déjà avec madame Carter, c’est la toute première fois que le couple star de la blackitude conjuguent ainsi leurs talents. Dès que le GBD aura un peu plus de recul sur les 9 titres de cet « Everything Is Love », il vous en fera part. En attendant, sans doute depuis Belphégor, avec Beyoncé et Jay-Z, jamais le palais du Louvre n’aura été aussi agité.