BEABADOOBEE « Fake It Flowers »

BeabadoobeeMalgré son alias qui ressemble à une interjection tout droit échappée des Flintstones ( Yabba Dabba Doo 🤪 ) il faut prendre au sérieux la jeune Beabadoobee, 20 ans, dont la fraicheur de ce tout premier album, « Fake It Flowers » au puissant et addictif rock alternatif, est sans doute ce qui nous arrive de mieux sur la scène British depuis bien des lustres.

BeabadoobeeDe son vrai nom Beatrice Laus, Beabadoobee est déjà une fusion sonique à elle seule. Née à Lloilo, aux Philippines, la jeune fille a tout juste 3 ans lorsqu’elle émigre avec ses parents en Angleterre. Presque deux décennies plus tard, elle publie son brillant album inaugural « Fake It Flowers » qui ne devrait laisser indifférent nul amateur de rock. Produit par le Vaccine Pete Robertson, les douze chansons qui le composent évoquent en effet de bien fameuses prédécessrices, telles PJ Harvey ou les Breeders. On songe également à Alanis Morissette, à Alison Mosshart de the Kills ou encore à Dolores O Riordan, la défunte chanteuse des Cranberries. Cependant, avec sa forte personnalité, miss Bea est avant tout Beabadoobee et le prouve aisément avec ces énergiques et radieuses compositions.  Dés le premier titre on tombe sous le charme de la voix acidulée et des riffs musclés de « Care » ce premier single annonciateur et si prometteur publié en juin dernier. Très PJ Harvey, l’intense « Worth It » dispense sa radieuse énergie pour ensoleiller jusqu’aux plus maussades des journées. Plus cool, mais toute aussi entêtante la balade électrique « Dye It Red » évoque incroyablement le style alternatif d’Alanis Morissette. Aussi aérienne qu’évanescente, l’acoustique « Back To Mars » révèle la face la plus sensuelle de Beabadoobee tandis que l’énergique « Charlie Brown », un des titres les plus puissants de l’album, aux confins de la «grungitude », nous électrise de son intense énergie.

BeabadoobeeContrairement à son titre, « Emo Song » n’est que délicatesse et sensualité, une balade juste captivante capable de nous arracher à cette fichue et si pesante atmosphère terrestre. Avec « Sorry », on est presque sur du Suzanne Vega tandis que la suivante « Further Away » onirique et angélique comme un éloge de la lenteur évoque l’esprit Kate Bush. Joyeusement acidulée, portée par son tapis volant de violons, « Horen Sarrison » se détache comme un aéronef d’argent dans un ciel d’azur et constitue l’une des compositions les plus élégantes de ce projet. L’acoustique et ultra dépouillée « How Was Your Day » me fais carrément penser au “Mother” de John Lennon ! Retour à l’énergie du rock insurgé avec « Together », sans doute un des incontestables atouts de ce disque. Enfin, ce premier parcours sans faute s’achève en apothéose sur la climatique et sensuelle « Yoshimi Forest Magdalene ». Fort de toute sa fraicheur et de ses incontestables atouts soniques, ce « Fake It Flowers » place incontestablement cet album inaugural de Beabadoobee dans le peloton de tête de nos priorités pour cette année 2020.

 

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