BANTUNANI « Cosmogony »

BantunaniCela faisait longtemps que je n’avais pas autant craqué sur un album made in Africa, mais à l’écoute de « Cosmogony », je n’ai pas pu résister au son de la fusion afro-groove de ce Congolais surdoué qui publie ici ce qui constitue sans doute son meilleur album. Entre Youssou N’Dour et Bruno Mars, entre Ismael Lo et Sipho « Hotstix » Mabuse, Bantunani nous offre sa radieuse et chaleureuse fusion pour ambiancer notre été.

BantunaniC’est tout de même son 14ème album en un peu plus de vingt ans de présence musicale, on ne peut pas dire que Michel Nzau alias Bantunani soit un novice de la sono mondiale. De ses origines Kinshasa, il a conservé cette tradition de la rumba de ses ancêtres directs Franco, Rochereau ou encore Mangwana, mais pas seulement. À 46 ans, cet auteur-compositeur-interprète, producteur et réalisateur a su également s’imprégner du reggae de Marley, mais aussi de l’afro-jive de Fela, notre « Black President »,  de la soul profonde de Curtis Mayfield, du funk de Stevie Wonder, pour créer sa propre version d’un imparable afro-groove. Désormais basé entre Paris, Kinshasa et Casablanca, il nous offre les neuf plages de son puissant « Cosmogony », histoire d’ambiancer notre été de tant de bonnes vibrations. Et si sa voix ressemble quelque peu à celle de l’ivoirien Alpha Blondy, Bantunani vous vous en doutez a bien d’autres cordes (vocales) à son arc. Dès le premier titre, le dansant, « Next Generation » son afro-groove pulse joyeusement tandis que « Conscience » entre jazz cuivré et funk insouciant me rappelle le township jive ardent de l’Afrique du Sud.

CBantunaniomment ne pas songer à Fela en se laissant porter par le rythme endiablé de « Tango Lady » ? Petit retour vers le futur de la nostalgie avec la bien nommée « Pigale Swing » et son sample de Fréhel de « Où sont tous mes amants », puis voici venir LE hit incontestable du CD avec « Somebody », porté par son extrait de discours du révérend Jesse Jackson pour un titre qui saura vous faire danser jusqu’au bout de la nuit. Avec « Francofolie » l’ami Bantunani prouve qu’il sait être aussi à l’aise dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare pour agiter nos petits boules. Résolument funky afro reggae « The Reality » me fait songer à Johnny Clegg et à ses puissantes sources zouloues. Enfin, c’est avec la sensuelle et néanmoins agitée « Under My Skin », aux influences hip-hop que s’achève cette jolie collection de world music si éclectique et cool. « Cosmogony » porte effectivement admirablement bien son titre… cosmique !

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