Après Nirvana et pour cause de cancel culture procès en cascade au pays du rock
Exclusif : après Spencer Elden VS Nirvana, le nude baby de « Nevermind », c’est la tête de bique de « Goat’s Head Soup » qui va poursuivre Rolling Stone Records pour maltraitance animale. La tête de cochon du » Butcher Cover » des Beatles devrait également intenter une action en justice… entrainant un tsunami de procès en cascades, dans le monde de la musique. De la vache d’« Atom Heart Mother » à la petite fille pré-pubère du Blind Faith, en passant par les mammouths du « Armed Forces » de Elvis Costello and the Attractions, les tribunaux n’ont décidément pas fini d’être encombrés de demandes en réparation. A l’instar de la Banane pelée de la pochette du Velvet Underground. Même la punkette à poils de la pochette intérieure de « The Great Rock and Roll Swindle » des Sex Pistols s’apprête à dénoncer dixit « une intolérable exploitation sexuelle qu’aucune prescription ne saurait éteindre. » !
C’est l’homme qui a mis le feu aux poudres : Spencer Elden, le bébé photographié nageant sur l’album « Nevermind » de Nirvana, poursuit le groupe en justice pour… exploitation sexuelle. La pochette représente Elden, âgé de quatre mois, dans une piscine, s’agrippant à un billet de un dollar suspendu devant lui par un fil de pêche.Aujourd’hui âgé de 30 ans, Elden affirme que ses parents n’ont jamais signé de décharge autorisant l’utilisation de son image sur l’album. Il affirme surtout que cette image constitue de la pornographie enfantine. Pourtant au fil des ans , il n’a jamais hésité à re-créer l’iconique cover !
« Les images ont exposé la partie intime du corps de Spencer et ont montré de manière lascive les organes génitaux de Spencer depuis qu’il était nourrisson jusqu’à aujourd’hui », affirme aujourd’hui l’avocat du vieux bambin. Cependant, les photos non sexualisées de nourrissons ne sont généralement pas considérées comme de la pédopornographie par la loi américaine. Néanmoins, l’avocat d’Elden, Robert Y. Lewis, argumente que l’inclusion du billet d’un dollar (qui a été superposé après que la photo a été prise) donne au mineur l’impression d’être « un travailleur du sexe ». L’action en justice allègue également que Nirvana aurait promis de recouvrir les parties génitales d’Elden d’un sticker, mais que cet accord n’aurait pas été respecté. Ce dernier affirme aujourd’hui qu’il « a subi et continuera de subir des dommages à vie » en raison de l’œuvre, notamment une « détresse émotionnelle extrême et permanente » ainsi qu’une « interférence avec son développement normal et ses progrès éducatifs » et un « traitement médical et psychologique ».
L’ex-bébé exige donc des dommages et intérêts d’au moins 150 000 dollars à chacun des 15 défendeurs, parmi lesquels figurent les membres survivants du groupe, Dave Grohl et Krist Novoselic, les gestionnaires de la succession de Kurt Cobain, l’ancienne épouse de Cobain, Courtney Love, et le photographe Kirk Weddle. Le juge devra trancher : bébé Spencer était-il ou non en train de bander » sur le cliché ? Pourtant, au fil des ans, dans d’autres interviews, il s’était montré bien plus enthousiaste à propos de son image. « Cela a toujours été une chose positive et m’a ouvert des portes », avait-t-il déclaré au Guardian il y a six ans.
Au nom de la désormais sacro-sainte « cancel culture » beaucoup d’autres sujets immortalisés sur des pochettes d’albums songent à lancer des poursuites judiciaires pour obtenir de « justes réparations pour tous les préjudices subis ». À l’instar, par exemple de Banana qui va intenter un procès au Velvet Underground pour la couverture de son album, jugée « abusive ». La banane – qui est apparue partiellement épluchée sur plusieurs photos publicitaires pour marquer l’anniversaire du fameux LP il y a quelques années – a déclaré « qu’elle n’était qu’un fruit modeste et qu’elle était un peu à court d’argent ces jours-ci ».
« Pendant de nombreuses années, j’ai pensé que l’image était inoffensive, voire drôle, puis j’ai écouté l’album et j’ai découvert que beaucoup de chansons avaient de nombreux sous-entendus sur la défonce et le sexe et c’est ainsi que j’ai réalisé que j’avais peut-être été dépeint de manière exploitable. » Les avocats de The Velvet Underground ont déclaré que le groupe prévoyait de négocier une transaction avec Banana… histoire de splitter quelque peu les royalties.
Boostés par son exemple, de nombreux autres personnages figurant sur des pochettes d’album vont suivre leurs exemples. Et tout d’abord les vaches Mauricette et Raymonde, respectivement héroïnes des covers de « Atom Heart Mother » du Floyd et de « Get A Grip » d’ Aerosmith envisagent déjà une « class action » pour défendre leurs droits bafoués « depuis trop d’années ». De même, la petite fille pré-ado du Blind Faith de Clapton songe déjà à imiter leur exemple au nom d’une « exploitation sexuelle de mineurrs », tout comme sa collègue de bureau la punkette à poils de la pochette intérieure de « The Great Rock and Roll Swindle » des Sex Pistols. Les gamines de « House of the Holy » de Led Zeppelin auront vraisemblablement aussi leur mot à dire durant leur futur procès. Sans oublier la pauvre biquette cuisant dans son jus de la pochette originale du LP « Goat’s Head Soup » des Rolling Stones qui veut poursuivre le label Rolling Stones Records pour tant de souffrances endurées depuis tant d’années.
Au train où vont les choses, la prochaine réédition de « Nevermind » devrait logiquement montrer le billet et la piscine sans le marmot et seuls le « White Album » des Beatles, tout comme le « Black Album » de Prince devait être assurés de ne jamais se retrouver face à un juge, ce qui est déjà rassurant en soi. Quant aux autres, toutes les autres… on ne peut qu’être inquiets !
BREAKING NEWS…. Les 20 paires de nibards du « Electric Lady » d’Hendrix vont à leur tour demander justice et réparation pour toutes ces années de scandaleuse et provocante nudité.