WAITING FOR WORDS À L’INTERNATIONAL
C’était samedi soir sur la petite scène sympathique de l’International à Ménilmontant que j’ai enfin pu assister au concert de Waiting For Words, un show trop longtemps attendu puis reporté à moult reprises pour cause de COVID. Cependant, cette fois était la bonne, avec une double affiche en compagnie des Hollandais éminemment curesques de the Essence. Emportés par leur lider maximo le charismatique Zen Smith, WFW a pu exhiber un total professionnalisme, un son plus qu’impeccable et ses références New Wave qui embrassent forcément leur inspiration majeure « from Basildon ». Rock report…
Déjà, ce qui surprend de prime abord en découvrant Waiting For Words (Voir sur Gonzomusic WAITING 4 WORDS … CHAMPIONS OF THE WORDS ) sur scène, c’est la qualité juste époustouflante de leur son. Délicat et pourtant puissant, sans une once de distorsion, un son qui vous enveloppe délicatement sans agressivité aucune mais sans concession à l’énergie. Cinq musiciens réunis par le même amour du son : d’abord le brillant Peter Rainman, magicien des séquences qui nous emporte sur ses vagues de synthés jusqu’aux rivages bien connus de DM ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Depeche+Mode ), Human League ou OMD, puis Samantha Sirugue bouillante bassiste-guitariste qui réveille de toute la fougue de sa jeunesse les vétérans du groupe, Fred Montana fulgurant batteur sur le son mat et grandiloquent de sa 808 découverte avec le « In the Air Tonight » de Phil Collins ( Voir sur Gonzomisc ) et passée largement depuis à la légende, sans oublier Soe V, compagne de Zen et chanteuse inspirée dont les vocaux principaux alternent avec ceux de son homme, lorsqu’elle ne le soutent pas dans des chœurs… palpitants ! Enfin comme on garde le meilleur pour la fin, Zen Smith déploie un étonnant charisme sur scène, incarnant ses chansons avec flamme et spontanéité, mais aussi fragilité, vocalisées en anglais avec un accent bien décent pour un frenchie qui parvient à littéralement attraper le public dans ses filets. Et à réussir le tour de force de faire chanter la salle, non seulement sur des fameuses reprises de Depeche Mode ( « Policy Of Truth » et « Enjoy the Silence ») mais surtout sur ses propres titres, notamment ceux du nouveau EP « Hedonism », avant-coureur d’un tout nouvel album à venir en janvier prochain et dont nous reparlerons forcément dans ces colonnes.
Franchement, à l’exception d’Indochine peut être, je n’avais jamais vu de groupe français pratiquer ce type de musique synthétique, aux influences 80’s assumées, et pourtant résolument tournée vers le présent avec un tel son et une telle présence. En un peu moins de 75 minutes et douze titres interprétés, le show file à vitesse quantique pour s’achever sur la perle du EP : une incroyable et émotionnelle adaptation de « Enjoy the Silence » comme un film nouvelle vague au ralenti porté par un piano émotionnel, les arrangements chair de poule de Peter et bien entendu les vocaux impeccables de Zen. Voici déjà deux ans, déjà séduit par la qualité de leur musique enregistrée, j’avais parié sur ce groupe en publiant un long entretien avec Zen Smith, après ce joli concert mon intuition d’alors semble largement vérifiée. Si les maisons de disques digne de ce nom existaient encore, elles devraient sortir les couteaux entre elles pour arracher la signature d’un tel groupe… mais y a-t-il encore un label dans la salle ? That’s the question.
Un petit mot sur l’autre formation de la soirée the Essence, que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, de prime abord la ressemblance de la voix du chanteur Hans Diener avec celle de Robert Smith est juste époustouflante. Et de surcroit les guitares et le style du groupe néerlandais mais qui chante en anglais sont juste similaires à the Cure. Allez osons le parallèle on dirait les Ruttles par rapport aux Beatles, le coté galéjade en moins ou encore Todd Rundgren sur son surprenant LP, le 5 éme avec Utopia, le bien nommé « Deface the Music » où il retaillait un costard aux Beatles en singeant très habilement leurs chansons piquant à droite à gauche des gimmicks pour re-créer un Beatles plus Beatles que les vrais. Et là c’est de Cure dont il s’agit. C’est un peu ça the Essence, mais on se laisse porter par le jeu. De surcroit, l’ami Hans a une jolie présence sur scène et le groupe derrière assure plus que correctement. Bref on peut dire que the Essence au moins ne nous a pas fait le coup de la panne ou celui de la station-service fermée pour cause de cuves vides !
Hier soir quel plaisir de retrouver Waiting For Words .
Les sons electro chers à nos oreilles nous ont ennivrés
Comment ne pas être séduits par cette version revisité par le groupe d’Enjoy The Silence.
Merci Les Waitings
Bravo Samantha !!! Le rythme de ta basse waow !!
A très vite surtout !!!