STRANGER THINGS S04
Jamais feuilleton télé n’aura eu autant d’influence sur les charts musicales, c’est pourtant tout le pari gagné de cette addictive 4ème saison de STRANGERS THINGS qui a su propulser le titre si vibrant de 85 de Kate Bush « Running Up That Hill » au sommet des hits planétaires. Bien entendu, au-delà du choc émotionnel pour les aficionados de la Bush que nous sommes, la série « Retour vers le futur des 80’s » des Duffer Brothers semble très massivement décidée à tenir toutes ses promesses d’excellence.
C’était il y a déjà deux ans, lorsque Nathan Apodaca sur son skate board prouvait qu’un SDF pouvait se transformer en roi des réseaux sociaux tout en sirotant son soda Ocean Spray et en réactivant un bon vieux hit de Fleetwood Mac âgé de plus de vingt ans, « Dreams » en l’occurrence. Ce puissant effet « chair de poule », c’est exactement ce que j’ai ressenti en découvrant cette scène – je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler- toute en traveling à travers le lycée d’Hawkins qui résonne de l‘irrésistible « Running Up That Hill ». Pour avoir eu la privilège de compter parmi les très rares journalistes à tendre leur micro à Kate Bush dans les années BEST ( Voir sur Gonzomusic KATE BUSH LA DIVA SECRÈTE) toute cette histoire ne pouvait bien entendu me laisser indifférent. Les show-runners de STRANGER THINGS (Voir sur Gonzomusic STRANGER THINGS et aussi STRANGER THINGS S02 ) ont contacté la diva de « Babooshka » pour lui proposer d’utiliser son « Running Up That Hill ». Il ont fait parvenir le scenario des parties concernées à la chanteuse qui anyway était déjà fan de la série et qui n’a donc pas eu grand mal à se laisser convaincre. Le résultat win-win est si bluffant qu’on retrouve à nouveau la chanson dans une scène- pivot du 4ème épisode où Max tente d’échapper au terrifiant Vecna. Un autre instant de bravoure musical se distingue avec le « Pass the Dutchie » des Musical Youth, un titre de 82.
Car au-delà de sa terrifiante histoire de ville US hantée par une puissance occulte contre laquelle un « Club des 5 » d’ados aussi futés que courageux et attachants se bat avec obstination, tout le pouvoir de STRANGERS THINGS c’est son coté « time capsule » nostalgique des années 80 et le souci du détail au niveau des décors, costumes et accessoires qui n’avait pas été aussi abouti depuis MAD MEN. L’autre choc spatio-temporel c’est, en plein chaos de la guerre implacable menée par la Russie contre l’Ukraine, ces incursions au sein de l’URSS version « L’archipel du Goulag » où Hopper devenu « Zek » tente de survivre entre matons sadiques et privations sadiques dans l’espoir de rentrer au pays. Bien entendu, dans cette intrigue aux nombreux rebondissements, la jeune Eleven est toujours au centre de l’action et, sans dévoiler quoi que ce soit, on peu néanmoins noter que l’amour triomphe le plus souvent de tous les obstacles. En un mot, comme un seul, cette saison 04 de STRANGERS THINGS juste stratosphérique vous fera décoller bien haut en faisant un pied de nez à cette bonne vieille attraction terrestre.