ZZ TOP “That Little OL’ Band from Texas”

ZZ TopUn documentaire riche en archives inédites, signé Sam Dunn raconte comment  ZZ Top, alors totalement inconnu au début des 70’s, a pu passer des bars miteux de Houston jusqu’à devenir des superstars  dans les 80’s, portés par leur vrombissant « Eliminator ». Du coup rétroactivement, on s’est intéressé au blues viral de ces bouseux flamboyants, cette éclosion justement qu’éclaire ce “That Little OL’ Band from Texas”.

ZZ TopComme pas mal de mes confrères en France, nous avons tardivement découvert le trio texan un peu avant la sortie du fameux « Eliminator ». Je me souviens qu’avant de les interviewer à l’époque pour BEST, Warner pourtant déjà bien radin sur les services de presse,  pour une fois ne s’était pas laissé prier pour m’offrir la discographie de ZZ Top…soit 7 LP tout de même ! Bien entendu, j’avais alors été subjugué par le blues rugueux de ZZ Top. Plus de 40 ans plus tard, le trio atypique de Houston livre enfin à travers ce “That Little OL’ Band from Texas” les clefs de son incroyable ascension .

 

 

 

 

 

Par Jean-Christophe MARY

 

ZZ Top

Un demi-siècle que les trois Texans distillent avec passion leur mélange de blues rock et boogie rock. Barbes immenses, lunettes noires, stetsons et santiags, les ZZ Top ont aussi bâti la légende à travers un look identifiable entre mille. Un demi-siècle à prêcher la bonne parole du blues et du rock aux quatre coins de la planète, l’increvable trio a su se faire apprécier du public par son sens de l’humour de la dérision et une vitalité scénique à toute épreuve. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le seul membre du groupe à ne pas être barbu s’appelle … Frank Beard. Vous l’aurez compris, la bonne humeur et la plaisanterie font partie intégrante la marque de fabrique ZZ Top. « That Little Ol ‘Band retrace l’histoire du groupe fondé par Billy Gibbons en 1968 avec en première mouture, le bassiste Lanier Greig et le batteur Dan Mitchell. Mais leur histoire qui la connait vraiment ? Face caméra, les deux nouveaux remplaçants Dusty Hill (basse) et Frank Beard (batterie) livrent bon nombre d’anecdotes et détails croustillants sur les débuts, détails pour la plupart inconnues du grand public. Le documentaire est donc émaillé d’archives inédites de concerts, de séquences animées et autres témoignages de célébrités (Billy Bob Thornton, Joshua Homme, Dan Auerbach) ainsi que d’une jam session intime des trois Texans au Gruene Hall de New Braunfels, l’un des plus vieux clubs du Texas. On en apprend plus sur leurs débuts chaotiques dans les bars sordides de l’Etat à l’étoile solitaire où le trio joue parfois devant un seul et unique spectateur (ce soir là, ils feront un long rappel pour le remercier d’être resté !), les premières parties des Rolling Stones à Honolulu, les rapports compliqués avec les journalistes qui les ignorent totalement.Eliminator

 

À leurs débuts, les critiques et les cadres de l’industrie du disque les étiquettent comme un simple groupe de blues de plus. Mais finalement, et l’histoire le montrera par la suite, ZZ Top a toujours été un groupe constante évolution n’hésitant pas incorporer des synthés, du digital dans leurs compositions. Comme le précise à un moment Billy Gibbons: « nous ne sommes que des interprètes du blues ». Face caméra, Franck Beard revient lui sur son arrivée chaotique à Houston à la fin des 60’s, une ville qui vit alors aux secousses du rock psychédélique des 13th Floor Elevator. Il parle sans complexe de ses addictions à la cocaïne et à l’héroïne, problème qui aura stoppé net la carrière du groupe pendant deux ans. Pour relater certains faits historiques, quand il n’y avait pas d’images d’archives, le réalisateur canadien Sam Dunn a incorporé de petites séquences de dessins animés en noir et blanc. De prime abord, ce montage peut paraître un peu curieux, mais s’avère tout à fait cohérent quand on se souvient que leurs premiers clips pour MTV présentaient les membres du groupe comme des sortes de « héros de dessins animés » entourés de dragsters rutilants et autres bimbos sexy. L’influence omniprésente du manager Bill Hamm (un manager redoutable, « à l’ancienne « comme le fût le colonel Parker pour Elvis !) et le rôle de Tim Newman, le réalisateur des premiers vidéo clips pour MTV ( et cousin de Randy Newman !) sont longuement relatés ici. Le montage fluide ne laisse pas le temps de respirer et rend parfaitement compte de l’alchimie, de l’âme des ZZ Top. Si vous voulez connaitre plus en détail la généalogie du trio, ne cherchez plus : tout est dans That Little Ol’Band From Texas.

 

 

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1 réponse

  1. DENIS GARNIER dit :

    bon réveil ce dimanche matin avec cette news sur les texans , à voir ou ?

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