WATTSTAX
51 ans après, voici enfin édité la totale de ce qui constitue sans doute le concert le plus monumental de toute l’histoire de la black music. Le 20 aout 1972, pour célébrer le septième anniversaire de la révolte qui a mis le feu à Watts, le ghetto noir de LA, toutes les stars du légendaire label Stax se réunissent sur la scène du mega-stade du LA Coliseum. Souvent rééditées mais de manière partielle, ces légendaires performances sont enfin disponibles dans leur intégralité en coffrets vinyles ou CD boostés de nombreux inédits. Et black aura rarement été aussi beautiful…
On l’avait baptisé le « Woodstock black », trois ans après le fameux festival rock qui s’était tenu à Bethel, Wattstax réunit à LA le 20 aout 1972 la crème de la crème des artistes du fameux label black de Memphis pour un show titanesque. On retrouve ainsi réunies toutes les stars de Stax soit les Staple Singers, William Bell, Eddie Floyd, the Bar-Kays, Carla et Rufus Thomas, Albert King, Isaac Hayes, the Emotions, the Soul Children et bien d’autres pour une irrésistible vague soul qui submerge le stade du LA Coliseum. A l’époque les billets avaient été vendus à peine 10$ pour permettre à tous les enfants du ghetto de pouvoir y assister. Car ce concert géant était entrecoupé de discours politiques de personnalités de la communauté à l’instar du révérend Jesse Jackson ou de l’irrésistible stand-uppeur Richard Pryor. Un film documentaire intitulé « Wattstax » sort un an plus tard accompagné d’un double LP compilant v le meilleur de ces performances. Mais il faudra attendre 2003 pour voir un coffret triple CD plus ambitieux enfin publié.
Cette fois, c’est enfin la totale de Wattstax qui sort enfin sous le titre « Soul’d Out : The Complete Wattsatx Collection » en 12 CD contenant de surcroit 31 titres inédits ainsi qu’un livret extensif de 76 pages. Un second coffret intitulé « Wattstax : The Complete Concert » constitué de 6 Cd ou 10 vinyles contenant 18 inédits est aussi disponible, ainsi qu’un CD simple « The Best of Wattstax ». A l’écoute de ces titres, on se laisse emporter par la chaleur intense de cette soul volcanique qui portait alors toute la révolte et tous les espoirs de la communauté noire. Voyage à remonter le temps d’une indispensable blackitude agitée, « Wattstax » n’a décidément pas fini de faire battre nos cœurs. Ride on… comme on disait alors !
