Victoires de la Musique et défaite du rock
Je n’ai pas eu le courage de me coltiner les Victoires de la Musique en direct… et mon légendaire instinct m’a évité de bailler pendant plus de deux heures face à des vocalistes qui ânonnent ou braient alternativement. Déjà, avec les précédentes éditions nous n’étions pas à la fête, mais en 2021 le « palmarès » ne laissent aucun choix entre la peste et le cholera : Benjamin Biolay dépouilleur de sépultures de Gainsbourg, Hervé détrousseur du cadavre de Bashung, Yseult Lizzo au rabais, avec ses insupportables hurlements, le dispensable Julien Doré, Pomme et sa variété hard-core, sans oublier le niveau zéro du rap porté par Gradur et son acolyte Heuss l’Enfoiré. Pas de rock, pas de jazz, pas d’électro, pas de world… je propose que l’an prochain on rebaptise ces Victoires en « Waterloo de la musique », au moins les choses seront claires !
Déjà les autres années, coté Victoires de la Musique, ce n’était pas souvent la fête pour les oreilles. (Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Victoires+de+la+musique ), mais cette année ces graveleuses agapes showbiziennes sont encore plus pénibles qu’à l’accoutumée. Pourtant tout commençait bien : Daphné Bürki était heureusement parti planter ses choux ailleurs, remplacée par une ex-miss France, boostée d’un Stephane « Eurovision » Bern… why not ? Mais c’est entre le choix des nominés et les récompensés que les Victoires nous ont imposé leur bien pathétique spectacle. Berezina, Waterloo… il n’existe pas suffisamment de défaites napoléoniennes dans les livres d’Histoire pour incarner toute la débâcle musicale de cette soirée « spéciale ». La preuve…
Album de l’année…. « Grand Prix » de Benjamin Miolay… juste on hallucine, avec un chanteur qui ne chante pas, arrogant bellâtre imbu de lui-même, coq de basse-cour, qui doit passer le plus clair de son temps à se contempler dans un miroir, juste bon à piller Serge Gainsbourg jusqu’aux rayures de ses légendaires costars. Et c’est à nouveau le même que l’on sacre « artiste masculin de l’année »… Oh my God, DEUX Victoires, tandis que nous les victimes vivons un cauchemar sur pattes ! Et c’est à ce moment-là qu’on se demande mais qui sont donc ces « électeurs » des Victoires? Ont-ils donc du persil ou du chiendent dans les oreilles ? Sont-ils à la solde du Grand Capital? Existent- t-ils vraiment? Et ces Déboires de la musique se poursuivent inexorablement, comme le bourreau fait son office, car avec « l’artiste féminine de l’année »… on nous prend pour des poires… avec Pomme, à la variété si rétro, qu’on régresse noyé dans l’ennui le plus total, jusqu’aux années 50. C’est fade, c’est mou, c’est sans esprit, c’est un filet d’eau tiède qui file entre les doigts, qui ne laisse aucune sensation, comme une très mauvaise copie hélas non conforme d’une Jeanne Moreau éphémère. Bref, on ne peut que bailler aux corneilles! Même combat, pour la « Révélation masculine » Hervé-pas- énervé-mais-qui-sait-si-bien-copier-Bashung …comme personne, depuis la disparition du chanteur de « Vertige de l’amour ». Mais pourquoi tant de haine à l’égard de notre héros ? Allez, on passe à la « Révélation féminine » Yseult et c’est à ce moment qu’on tombe de Charybde en Scylla. Résidu de la pire téléréalité musicale ( Nouvelle Star), piètre copie hexagonale de la pourtant fun Lizzo, ne ferait-elle pas mieux de chercher son Tristan plutôt que de tenter de nous faire mouiller des Kleenex sur ses saumâtres complaintes de gueularde professionnelle experte comme la craie qui grince sur le tableau noir. Une horreur ! C’est un réel soulagement lorsque le supplice s’arrête. Prix de la « création audio-visuelle » ( sic !) pour le dispensable Julien Doré, encore un chanteur à minettes bien inutile pour tous les autres. Seule Victoire, on va dire passable, de cette pathétique sélection, avec le duo Grand Corps Malade et Camille Lellouche.
Enfin, une seule Victoire, enfin méritée, pour l’immense Jane Birkin, récompensée pour son incroyable parcours depuis 50 ans, dont le discours j’avoue m’a tiré une larme à l’œil puisqu’elle y remercie avec tant d’émotion Serge, bien sur, mais aussi Philippe Lerichomme, Olivier Glutzman, Daho et ses filles. En fait, ces Victoires 2021 auraient du être INTÉGRALEMENT consacrées à Birkin, on aurait zappé le reste, s’évitant encore une soirée insoutenable en supportant des chanteurs et des chanteuses qui feraient mieux de réécouter « God Save the Queen » des Sex Pistols avant de venir nous casser les roustons de leurs rengaines aussi pénibles qu’inutiles. Enfin, notre Jean Louis Aubert ( mais que diable venait faire dans cette galère ?) monte sur scène pour conclure le « show » de son fameux « Voilà c’est fini »… cela n’aurait jamais du commencer.
Pour juger vous-même de l’abyssal ennui généré par cette soirée, reportez-vous au site de France 2, c’est écrit dessus comme le Port-Salut « Les victoires de la musique- variétés », vous l’aurez compris désormais dans l’Hexagone, il n’y a plus de place que pour la variété, exit le rock, le jazz, le blues, la world-music, le reggae, le folk, l’électro, le rap et toutes les good vibes. L’an prochain, n’oubliez pas de zapper, au moins Columbo ou Échappées Belles ne vous cassera ni les couilles ni les oreilles !
https://www.france.tv/france-2/les-victoires-de-la-musique-varietes/
oui cette messe est
bidon …. de la musique ,??? une certaine musique via la promotion France 2 ( viandé , opispo, ochi …) France inter ou Fnac
meme la variete rap est absente c’est dire
electro , musique du monde,indé, metal etc