SNOWPIERCER S02

On l’attendait avec une impatience non dissimulée cette S02 de l’excellent SNOWPIERCER, inspiré du film sud-coréen de Bong Joon-ho de 2013… lui-même décalqué de la BD française « Le Transperceneige » signée par Jacques Lob, Benjamin Legrand et Jean Marc Rochette chez Casterman, et on peut dire qu’on est comblé. Portée par son scénario post apocalyptique d’un train-ultime Arche de Noé pour une humanité condamnée par la glaciation, la série Netflix se révèle juste palpitante.

Tout commence par un dessin animé monochrome et triste, comme un clin d’œil au premier cartoon qui ouvre la première saison, puis ce texte : au soir de notre 19^ème révolution, le grand Mister Wilford a surgi de nulle part. C’était l’ère des deux machines traction, la queue du train n’étant plus la queue, mais une frontière. Une ère de grands stratagèmes et de grande maitrise de révolutions interrompues et d’un nouveau terrain. L’espoir était notre seule graine dans la guerre opposant la Big Alice, de 40 wagons de long, au SNOWPIERCER fort de ses 99’ wagons.

Attention : SPOILER de la saison 01 : on était resté sur cet incroyable cliffhanger… un second train, orné du fameux logo W avait rejoint, avant de l’aborder le SNOWPIERCER Et qui dit W… dit Wilford. Or, ce dernier est censé avoir disparu, juste avant que les 10001 wagons ne s’ébranlent.

Le train est à l’arrêt et Melanie Cavill (Jennifer Connelly) court dans la neige pour réarmer le « perpetual motion engine » qui propulse le train. Pendant ce temps, l’envoyée de Wilford, soit la propre fille de Melanie, exige une reddition immédiate sous peine de tous les laisser geler à mort.  Mais on peut faire confiance à notre ex-flic si charismatique, Andre Layton ( Daveed Diggs) pour ne pas les laisser faire. Avant de tourner talons, la jeune femme leur tend une liste hétéroclite où l’on retrouve pêle-mêle de la bière ou des romans classiques, mais aussi des carottes, un concombre, six œufs, du whisky et un poule.  Et, pendant ce temps-là, Mel court dans la neige pour trouver le boitier qui pourrait reconnecter le SNOWPIERCER. Mais sans énergie, la température chute drastiquement à bord.  Heureusement, notre ex-concierge-chef semble avoir trouvé la solution. Le train s’ébranle, mais Andre rappelle à tous qu’ils se sont battus au nom de la démocratie et que désormais Wilford les tient à la gorge par ses chantages. Pendant ce temps, Melanie est en train de geler le long de la voie.

Finalement elle parvient à remonter dans le train, mais dans la partie Big Alice. Elle se retrouve à la merci de Wilford ( incarné par Sean «  Game of Thrones « Bean) pas ravi ravi d’avoir été jeté de son propre train et qui attendait patiemment son heure pour se venger. « Je veux récupérer mon train, Melanie » dit-il. Et soudain parait la fille que Melanie croyait morte, sa fille,Alexandra… qui expédie sa mère au cachot, persuadé qu’elle l’avait abandonnée, tandis que ce bon Wilford se prélasse dans son bain, à l’écoute d’un LP vinyle de « Life On Mars » de Bowie. Bon, entre temps, un type de Big Alice a réussi à dealer de la weed à ceux du SNOWPIERCER, preuve que tout n’est pas perdu dans ce monde. Du coup Andre va contre-attaquer et tenter de récupérer Melanie… hélas en vain ! Mais vous vous en doutez cette dernière n’a pas dit son dernier mot :  en tentant de déconnecter le SNOWPIERCER, Wilford fait exposer la bombe placée par Melanie qui a pour résultat de relier définitivement les deux convois. Wilford doit céder et redémarrer, ce qui a pour effet de réapprovisionner le SNOWPIERCER en énergie … et donc en chauffage. On est juste scotchés. Seule ombre au tableau, contrairement à ses habitudes Netflix n’a pas mis en ligne en une seule fois tous les épisodes de la saison et il faudra donc attendre le 29 mars pour découvrir le 10^ème et dernier épisode de la S02.

Diffusée sur Netflix depuis le 1^er février