THE CARTERS : « EVERYTHING IS LOVE »

 

The Carters 

C’est leur premier album…en commun, car si Jay-Z et sa douce Beyoncé n’en sont pas à leur premier coup…de maitre, c’est la toute première fois que le couple le plus fusionnel du Hip-Hop/ R&B publie un projet de concert…enfin plutôt un album concentré de dix titres, dont certains ont même été achevés à Paris ou presque puisqu’il s’agit du U Arena de Nanterre. Mais que vaut vraiment cet « EVERYTHING IS LOVE » par les Carters ? Est-il aussi capital que son titre en lettres CAPITALES ? Comme promis, notre Gonzo-réponse….

 EVERYTHING IS LOVECertains évoquent carrément un pétard mouillé, tandis que beaucoup d’autres portent au pinacle cette fructueuse collaboration mari et femme de Jay-Z et Queen Be. Qu’en est-il vraiment ? Autopsie de ce Madame Monsieur à la sauce américaine où le couple le plus glam du Hip-Hop/R&B co signe les 10 titres de cet album publié le 16 juin dernier dans la foulée de leur tournée mondiale commune « On II Run 2 Tour ». Et c’est d’abord « Summer » qui nous offre sa surprenante ouverture, sur un slow-beat reggae qui se transforme très vite en sensuel et langoureux festival de Be. On songe un peu au « X Factor » de Lauryn Hill… Jay-Z fait les chœurs avant sa partie amoureusement pulsée et cette union des Carters au gout d’été se révèle forcément estivale. Puis c’est au tour du fameux « Apeshit » propulsé jusqu’aux étoiles par sa vidéo du Louvre déjà visionné des millions de fois ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/beyonce-et-jay-z-entrent-au-louvre.html ), une compo électrochoquée. « I can’t believe we’ve made it »…hommage au succès du couple qui pèse à lui seul un peu moins d’un milliard. « Get off my dick »… proclame crânement Be, mettant en vedette leur couple iconique. Puis Jay intervient et balance son rap punché à la manière d’un boxeur exercé. Comme le yin et le yang, la force et le charme, ce couple prouve par A + B qu’il se complète parfaitement. « Boss » énergique et angélique, portée tout du long par les chœurs, tout en délicatesse, est pulsée par les cuivres. Le rap de Jay-Z  est uni au chant de Be pour le meilleur…et le meilleur. Décidément l’amour rend plus fort. Surtout boosté par la présence de Ty Dolla Sign et par celle de mademoiselle Blue Ivy Carter qui ferme la marche du hit le plus cool du CD. « 713 »  est servi avec une pointe de Dre (et de Shawn Carter, preuve que l’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même), une touche de Justin Timberlake, et le dialogue intercouple entre Jay et Be tandis que « Friends » aérienne et tendre…se la joue Kanye Westienne…mais ne dit on pas que ce qui se ressemble s’assemble ? Voix de Be ultra trafiquée, mais en solo jusqu’à l’arrivée du flow émotionnel de Jay-Z à près de deux minutes de ce super titre, peut être le plus touchant de l’album. « Where would I be without my friends ? ( Ou serais je sans mes amis ?) » Ils me tirent vers le haut et jamais ne me laissent tomber. » On veut bien te croire Beyoncé. La suivante, « Hear About Us » sur son sample du fameux « Juicy » de Notorious B.I.G. représente l’hommage des Carters à l’immense Christopher Wallace, son auguste prédécesseur en tant que « King of NY ». La voix angélique de Be est démultipliée en chœur paradisiaque, sublime écrin pour la partie rap de Jay-Z.

  « Mazel Tov », « bonjour » et autre « champagne » en célébration de leur merveilleuse associationThe carters

« Black Effect » offre en intro une consultation du Docteur Lenora Antoinette Stines,  connue également sous son sobriquet de l’Antoinette Stines, chorégraphe et philosophe jamaïcaine qui a fondé l’Acadco ( une troupe de danseurs ) qui évoque l’amour et son rôle dans l’humanité. Et la voix de Be, comme la musique monte peu à peu, couvrant les propos du Doc, avant que Jay-Z  n’attaque  en version king size et immortelle.  « I’m the coach », proclame notre héros du rap sur un futur hit grand comme un « Song Cry » . Et tout en gospel, Be et ses chœurs viennent épauler son mari. Superbe union des sons, pour le titre le plus tubesque de cet album ! Quant à « Lovehappy », il est incontestablement le plus puzzle puisque les samples s’y bousculent comme autant de citations de Graham Central Station, Raphael Saadiq mais aussi de Bill Laswell..et même de notre Jean « APC » Touitou national. Plus Be que Jay, plus R&B que Hip-Hop « Lovehappy » ne manque pourtant ni de puissance ni de force de conviction. « Salud », illuminé par la présence de Dre, est un titre pulsé où s’enchainent les  « Mazel Tov », « bonjour » et autre « champagne » en célébration de leur merveilleuse association, qui sonne comme deux coupes de champ qui trinquent. Et comment ne pourraient-ils pas se réjouir puisqu’à deux ils sont au sommet du sucés discographique yankee. Loin de toute mégalo, « Salud » ce nouvel hymne à l’amour est leur manière de nous faire partager leur allégresse…à la vôtre…à la nôtre ! Enfin « Nice », plus latine, illuminée par la présence de Pharrell ( Williams)  se révèle particulièrement  équilibrée entre Mister and Mrs avec ses « I can do anything » répété ad lib et ses « fuck you » couillus bien balancés. Minimaliste et dépaysante, et pourtant aussi exubérante, cette chanson achève cette preuve par 10 des Carters que tout est amour dans l’amour et bien au-delà…

 

 

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