THE ASSOCIATES « Wild And Lonely »
Voici 31 ans dans BEST GBD pouvait être fier de s’associer à ce radieux 4ème album des Associates, un petit bijou de pure New Wave irrésistible. Hélas, trois fois hélas la tragédie est au détour de la route, Billy Mac Kenzie se suicide en 97 à seulement 39 ans, peu de temps après le décès de sa mère. En re-publiant cette chronique Gonzomusic est fier de lui dire : « Billy nous ne t’oublions pas ». Flashback…
Il y a toujours eu un « je ne sais quoi » entre l’Ecosse et moi. Au fil des ans j’ai rencontré, documenté, chroniqué nombre de formations du nord. Des Simple Minds au Eurythmics, en passant par Deacon Blue, Wet Wet Wet, the Jesus and Mary Chain, Cocteau Twins et tant d’autres. Cependant The Associates a toujours occupé une place à part dans mon Panthéon perso, sans doute parce qu’ils n’ont jamais obtenu la notoriété qu’ils méritaient. Le plus troublant dans cet article de BEST vieux de trois décennies, c’est que je comparais les Associates à Joy Division. Or sept ans après, ce funeste 22 jan 1997, Billy Mac Kenzie prenait sa vie, ne supportant pas la disparition de sa mère. Le chanteur écossais souffrait de dépression chronique. Il envisageait pourtant de remonter sur scène avec de nouveaux titres. Les albums « Beyond the Sun » (1997) et « Eurocentric » (2000) sortiront à titre posthume, quelle tragédie !
Publié dans le numéro 262 de BEST
Duo post-atomigue à l’orée des 8O’s, Billy Mac Kenzie et son alter ego Alan Rankine injectent leur concept associatif dans le courant de la New Wave comme on jette de I’huile sur le feu Mac Kenzie impose sa voix de falsetto aux réminiscences Bowie période « Station To Station » sur des séquences montagnes russes techno-générées par des synthés proto-typés. The Associates pariaient déjà sur un certain romantisme désincarné lorsqu’ils expérimentaient dans leur cave de Dundee des émotions viscéralement similaires à celles de Joy Division dans ses brumes mancuniennes. Après un premier LP « The Affectionate Punch » sur le label Fiction des Cure, Rankine jette l’éponge et Mac Kenzie se retrouve seul associé des Associates Notre héros émigre sur WEA pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur ce sont ces deux album rayons de soleil de la décade écoulée « Sulk » et « Perhaps », le pire étant l’absence totale d’intérêt et de compréhension de la part de la multinationale. Mac Kenzie retrouve son exil écossais comme le coureur de fond sa solitude dans la frustration d’une course ratée, Aujourd’hui notre champion relève enfin la tête avec cet album « Wild and Lonely » qui étincelle comme un diamant brut dans sa gangue et l’émotion roule à nouveau lorsque Billy surfe sur les plus tumultueuses vagues de synthès Dandy précieux dans un Àge de chaos, Billy Mac Kenzie l’associé solitaire peut jouer sans peine les raiders émotionnels
Publié dans le numéro 262 de BEST daté de mai 1990