So long Millie Small
Mon « garçon bon comme une sucette » doit être si triste aujourd’hui : Millie Small, la chanteuse qui vocalisait « My Boy Lollypop » s’est éteinte à 73 ans victime d’une attaque cérébrale. La chanteuse ska avait obtenu un hit mondial en 1964 avant de disparaître en grande partie de la vie publique dans les années 1970. Son single avait permis à Chris Blackwell d’établir son label au palmier Island records sur la scène internationale.
Millie Small, la chanteuse jamaïcaine connue pour son tube mondial « My Boy Lollipop de 1964 », est décédée. C’est Chris Blackwell, le fondateur d’Island Records et producteur de la chanson, qui a révélé qu’elle était morte d’une attaque cérébrale, à l’âge de 73 ans. Enregistrée sous le nom de Millie, « My Boy Lollipop » le single avait atteint la deuxième place des charts au Royaume-Uni et aux États-Unis, et Blackwell ne l’a jamais oublié : « C’est devenu un hit à peu près partout dans le monde … et c’est incroyable la façon dont elle l’a géré. C’était une personne tellement gentille. Très drôle, avec un grand sens de l’humour. Elle était vraiment spéciale. Millie était une vraie originale, un être humain merveilleux ». Small est née en 1946 dans la paroisse jamaïcaine de Clarendon, et a commencé sa carrière d’enregistrement à l’adolescence, en enregistrant des singles pour le légendaire label Studio One. Blackwell l’a découverte après son duo avec Roy Panton, « We’ll Meet », qui a atteint la tête des classements jamaïcains et, avec la permission de ses parents, est devenu son manager et l’a emmenée au Royaume-Uni où elle a enregistré « « My Boy Lollipop peu après son installation à Londres. C’était uncover d’une chanson enregistrée à l’origine par la chanteuse new-yorkaise Barbie Gaye en 1956.
Car dès 62, Chris Blackwell investit à la fois dans un bureau à Kinston et un autre à Londres, car il avait remarqué que la communauté exilée en métropole achetait quantité de disques produits au pays. S’inspirant du titre d’un roman d’Alec Vaugh et d’une chanson d’Harry Bellafonte intitulée «Island In The Sun », Island records va emprunter au label Atlantic la vision multi raciale de son fondateur Ahmet Etergun, pour se développer sur le sol anglais, pariant d’abord sur sa base ska avant d’investir le RnB, puis le folk et le rock. En 1964, Island va réussir son premier cross-over avec l’irrésistible « My Boy Lollypop » interprété par la jeune Millie (Small) de 16 ans qui fait fondre à la fois les exilés jamaïcains et les blancs becs. Le hit se répand comme une trainée de poudre, avec ses 7millions de copies, ce sera le tout premier hit mondial jamaïcain…avant bien d’autres. Car le succès attire le succès. En accompagnant Millie à un show TV enregistré à Birmingham, il va dénicher une nouvelle perle : un quatuor R&B mené par un jeune claviers de 15 ans, Stevie Winwood. Blackwell signe immédiatement son premier groupe blanc, le Spencer Davis Group, dont le rythm and blues enfiévré fera bien des ravages. Et Island records atteindra des sommets stratosphériques… Dans une interview de 2016, Millie a révélé que Rod Stewart jouait de l’harmonica sur la chanson – « Je le vois toujours au studio, adossé au mur. C’est un petit garçon mignon. Un gars très bien élevé »; Sa carrière d’enregistrement s’est terminée en 1970, et elle s’est installée à Singapour. Elle a expliqué son choix en 2016 : « Je me suis concentrée sur mon rôle de mère à partir de 1984, quand ma fille est née, et depuis lors, je suis heureuse de vivre une vie tranquille, de dormir, de rêver et de méditer ». Millie Small laisse orpheline sa fille Jealee, qui est également chanteuse, et si son boy lollypop est inconsolable, nous aussi désormais.