SLASHER
Il parait qu’elle s’inspire d’American Horror Story, SLASHER évoque plutôt à mes yeux la franchise des « Friday the 13 th » ou surtout celle des « Holloween » avec son héroïne qui survit à toutes les horreurs alors qu’autour d’elle ça tombe comme des mouches. Bienvenu à Waterbury, petite ville à l’aspect si tranquille et désormais Peyton Place du cauchemar.
Son nom est Sarah Bennett et il sonne un peu comme une autre Sarah, Connor from Terminator et l’on comprend direct que le show-runner a ainsi voulu nous suggérer un personnage de femme costaud, une « survivante » que rien ne pourra abattre. Il faut dire qu’elle revient de loin, très loin. 25 ans auparavant, c’était le soir d’Halloween (tiens tiens !) et dans une maison comme les autres on sonne à la porte. Le maitre de céans déguisé en cow-boy va ouvrir. Un homme vêtu en bourreau, la tête complètement recouverte d’une cagoule de cuir rentre sans dire un mot. Le cow-boy tient seul la conversation quelques instants plus tard on sonne à nouveau à la porte et cette fois c’est un roi Arthur de pacotille avec sa couronne en faux diamants et faux rubis qui se présente à la porte. « Mais alors qui est l’autre mec ? » a-t-il le temps de demander avant qu’une lame tranchante ne lui traverse le corps pour l’ouvrir en deux. Et tandis qu’il se contente de méchamment balafrer Arthur avant de le laisser filer, le bourreau masqué va d’abord gravement s’occuper de la femme du cow-boy enceinte jusqu’aux dents. Lorsque la police investit la maison, elle trouve l’assassin tranquillement assis dans un fauteuil , un nouveau-né dans les bras, littéralement arraché, au ventre de sa mère. Fondu au noir et synthé « De nos jours » et on accompagne un couple dans une voiture qui fait semblant de se disputer. Et l’homme demande à une jeune femme : « tu veux vraiment retourner là où tout s’est passé ? » et on comprend immédiatement qu’elle était ce bébé survivant. Sarah Bennett est à l’image de la Alice de « Vendredi 13 » la Laurie d’ « Halloween »ou la Sidney de « Scream ».
7 péchés capitaux
On songe également à la série SCREAM QUEEN (voir https://gonzomusic.fr/qui-a-tue-ariana-grande-et-nick-jonas.html). Et Waterbury « Town by the lakes » n’est qu’une autre « Crystal Lek », « Haddonfield » ou encore « Woodsboro ». Dans cette petite ville où il ne se passe pas forcément grand-chose, le retour de Sarah fait la une du journal local Waterbury Bulletin. La petite ville a également des côtés Twin Peaks avec son pont de chemin de fer semblable à celui où l’on retrouve Ronette Pulaski errant à moitié nue et son torrent, faute de retrouver les cascades majestueuses de la série de Lynch. Bon on comprend très vite que le retour de Sarah va coïncider avec celui de l’exécuteur, comme on l’a surnommé. Sauf que ce dernier est enfermé en prison. Lorsque le bourreau recommence à assassiner on se demande alors si c’est l’oeuvre d’un fan, d’un imitateur ou si on a bien le bon exécuteur derrière les barreaux. Si la série commence très fort, dés la moitié du premier épisode tout cela commence à sacrément s’essouffler. Les meurtres vont s’accélérer au fil des épisodes avec un concept bof bof : chaque victime -étant tuée selon son péché capital…sachant qu’il y en a sept en tout, avec un 8éme épisode de conclusion. Le premier péché de ce premier épisode est la colère pour le meurtre de Verna McBride. Plutôt bien notée après cette première diff, SLASHER semble avoir trouvé son public aux USA. Pour la France je reste bien plus dubitatif.
Diffusée sur la chaine Chiller « The Terror Channel » depuis le 4 mars 2016