ROBBIE WILLIAMS LIVE À L’ACCOR ARENA
Il n’avait pas joué sur scène à Paris depuis des lustres, ce lundi 20 mars, le showman Robbie Williams remplissait Bercy, soit l’Accor Arena, pour ses 25 ans de carrière. Un spectacle titanesque, hyper énergique et visuel donné devant 20.000 fans conquis qui ont applaudi à tout rompre l’« Elton John du XXIème siècle », JCM comptait parmi les 20.000 fans du baladin British réunis à cette occasion.
Par Jean-Christophe MARY
Vidés mais heureux, on croisait lundi soir sur le trottoir du boulevard de Bercy des milliers de fans engourdis par le vent, sortants tout juste du concert de Robbie Williams. Que cherchaient-ils avec leurs yeux hagards ? Croiser le regard de quelqu’un pour échanger une émotion partagée ? Échanger des mots sur les deux heures de bonheur passés ensemble dans cet Accor Arena chauffé à blanc ? Ce qui est sûr, c’est que personne n’était pressé de quitter le hall d’entrée pour continuer la fête ailleurs. Revenons sur l’un des meilleurs concerts dans la déjà la longue carrière de l’artiste. A 20h00, les milliers d’aficionados sont sous le charme du duo electro Lufthaus. L’ambiance est détendue bonne enfant. Beaucoup de spectateurs sont venus en couple et parmi eux de nombreux fans britanniques.
À 21h00, la salle est plongée dans le noir. Sur les écrans, on aperçois la pochette de l’album « XXV », où le chanteur pose nu un comme un clin d’oeil au « Penseur » de Rodin. Les cuivres et le groupe démarrent aux accords de « Hey Wow Yeah Yeah » dévoilant un Robbie Wiliams juché tout en haut de la scène au milieu des danseurs et des choristes. Moment d’émotion intense, moment libérateur pour ceux qui attendaient ce retour. L’artiste lance alors au public : « Bonsoir, je m’appelle Robbie Williams, ceci est mon cul et je suis amaaazing….» déclenchant un rire communicatif. Le ton est donné avec un humour so british, cette façon décontractée de ne pas se prendre au sérieux, d’être juste là pour le show, pour le fun. Voix assurée, sourire détendu, il nous envoie d’emblée de bonnes vibrations.
Le concert démarre comme un bolide lancé à tombeaux ouverts à travers une floppée de tubes. Ainsi se succèdent « Let Me Entertain You », « Monsoon », « Strong « « Come Undone ». Les fans connaissent les paroles sur le bout des doigts et en gradins, la majorité fans restera debout, à danser. Ce soir, le chanteur emporte tout le monde avec lui. Puis vient un premier changement de costume, où il enfile une veste dorée. Plein de fougue, il arpente l’avancée de scène, remonte puis redescend haranguant le public. Depuis 33 ans, s’il nous a maintes fois prouvé qu’il était un véritable entertainer, on est toujours surpris par ces interludes où il se confie. Bien sûr le public savoure, se délecte de ses plaisanteries potaches. Car son show est construit à mi-chemin entre le concert, la revue de cabaret avec danseuses et le one man show, le tout dans un décor digne d’un casino de Las Vegas. Fort de son autodérision légendaire, il nous raconte ces fans à Hambourg qui auraient cherché à lui tripoter le sexe, interpelle deux spectatrices dans le public, les fait descendre des gradins pour les placer juste devant lui, avant de les faire monter sur scène pour danser avec elles. Comment ne pas tomber irrésistiblement sous son charme et sa gentillesse ? Véritable conteur d’histoires, Robbie Williams revient ses débuts avec Take That (qu’il tacle gentiment au passage !) montre le premier clip du groupe en faisant un arrêt image gros plan sur ses fesses ((il avait alors 16 ans), nous confie ses problèmes d’alcool et de drogues, rend hommage à Geri Halliwel, sa femme et ses 4 enfants et remercie plus que tout, le public, ce public qui lui aura maintes fois sauvé la vie.
Entre ces interludes, les tubes défilent : « Do What U Like », « Could It Be », « Love My Life », « Eternity », « Candy », « Feel », « Kids », « Rock DJ ». Sans oublier les reprises de « Don’t Look Back in Anger » (Oasis), « Land of 1000 Dances » (Wilson Pickett) et « The Flood » (Take That). Les fans se souviendront longtemps de la fin électrique. Un enchaînement de balades tubesques, « No Regrets » « She’s the One » et « Angels » aura fini d’’enflammer le public. Jusqu’à le mettre littéralement KO debout avec un ultime rappel a cappella des 19 titres qu’il aura livré ce soir. Un au revoir intense, main en l’air, pour saluer le public et de quitter la scène. Une fois de plus, Robbie Williams aura prouvé au public parisien qu’il reste un sacré showman.
All pix by par Jean-Christophe MARY