RHUM FOR PAULINE: “Leaving Florida”
Si l’on avait pu oublier que Nantes était une fertile terre sonique depuis les mythiques Ticket et son transfuge rap, Pascal, réincarné en Imothep d’IAM, l’ardent activiste rock infiltré à Nantes et aujourd’hui en guest-star sur Gonzomusic, Rachid Bara, nous le rappelle avec Rhum For Pauline. Il a succombé à cette pop évanescente dont l’imagination sans bornes s’évade jusqu’à la moiteur des marais de Floride à travers ce lumineux premier album et sa pochette entre « Miami Vice » et « Macadam Cow-boy ».
Précieux dans la pop, blanc dans la soul, lumineux dans la force des compositions, le groupe Nantais Rhum For Pauline frappe fort avec son premier véritable premier album. Après un prometteur 6 titres Miami sorti en 2010, ce nouvel opus était attendu avec impatience. Ils ont pris le temps pour peaufiner cette œuvre et le résultat leur donne raison : quelle claque auditive, une véritable pièce maitresse ! Avec classe, Rhum For Pauline manie les éléments sonores et des influences multiples pour en faire une alchimie parfaite, une œuvre idéale pour nos cages à miel. Chaque chanson transcendante nous attire vers les sommets de la pop culture. Accrocheuses en diable, les compositions défilent et défient nos âmes sensibles. Elles nous transportent vers le céleste par des envolées envoutantes, des mélodies entêtantes, avec un charme qui touche la grâce.
Pauline
Les chansons sont imparables, ça fleure bon les chansons pop parfaites. Sur ce canevas impeccable surfe la voix des anges, celle de Romain Lallemand, voix de tête et voie de fait, forte en sensibilité et subtilité, elle illumine ces 9 titres de la plus belle des manières. En parfaite symbiose et harmonie entre pop anglaise, surf music, new wave, soul et folk… Entre The Smiths, Roxy Music, Beach Boys, REM, Spandau Ballet, ABC et A Certain Ratio, l’analyse de cette musique est délicate à opérer. Peu importe, il suffit de se laisser aller, entrainer par cet album enivrant qui chavire le cœur des auditeurs, et pas que celui de Pauline !
Par Rachid Bara