Paul McCartney à la (re)conquête du catalogue Beatles

 

Macca

En 2018, si tout va bien, Paul McCartney devrait ENFIN récupérer la plénitude ou presque du légendaire catalogue éditorial des Beatles…du moins sur le territoire US.

paul mccartneyC’est toute la magie du US Copyright Act of 1976 qui accorde aux auteurs l’opportunité de récupérer leurs droits éditoriaux après une période de 56 ans. Notre Paulo international devrait ainsi pouvoir récupérer ses droits sur les années Beatles 62,63 et 64…avant les prochaines années, 65 en 2019 et ainsi de suite jusqu’en 2025 pour des perles telles que « Come Together » ou « Why Don’t We Do It In the road ». Mais, comme le confie l’ex-Beatles au Billboard, il ne recouvrerait que la moitié de ces royalties, puisque toutes les chansons étaient alors cosignées avec John. D’autre part, hélas pour Paul, cela ne concernera que le territoire Américain, laissant Sony/ATV Music exploiter le catalogue sur tout le reste de la planète. Et comme Yoko Ono avait déjà revendu en 2009 la part de John au ci-devant Sony/ATV Music… le géant du publishing n’est pas prêt de voir ses droits diminuer. Au tout début de la carrière des Beatles, Brian Epstein les avait convaincu de monter leur propre édition, baptisée Nothern Song, avec un sous éditeur, Dick James, le fameux du label et édition DJM où figure, entre autres, Elton John.

Merci, Oncle Sam !Paulo & Jacko

Mais les Beatles sont devenus si importants que Nothern Song s’est vu coté en Bourse. Paul et John se sont alors retrouvés à moitié dépossédés, avec seulement 15% des parts, tandis que James et son associé en conservaient 37,5 %. George et Ringo étaient encore plus mal lotis que les deux autres Beatles avec 0,9% chacun, une quantité dérisoire qui inspirera à Harrison la chanson « Only A Nothern Song ». Et, après le décès d’Epstein, la situation s’est encore empirée puisque James a décidé de revendre ses parts à ATV music sans même prévenir les ayants droit légitimes. Puis, tombant de Charybde en Scylla, vingt ans plus tard, c’est Michael Jackson, avec lequel il vocalisait pourtant en duo quelque temps auparavant sur « The Girl Is Mine » et « Say Say Say », qui rafle le catalogue ATV à son nez et à sa barbe. Enfin, en 95, Jackson revend ces droits éditoriaux à Sony publishing, qui devient dès lors Sony/ATV Music. Fort heureusement pour Paul McCartney, le législateur américain a songé à lui offrir une seconde chance de récupérer le copyright de ses propres chansons. Merci, Oncle Sam !

 

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