NEIL YOUNG and PROMISE OF THE REAL : « Earth »

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Dans la foulée de sa tournée prodigieuse avec Promise of the Real, la formation des kids de son vieux pote Willie Nelson, sans doute la meilleure équipe ayant jamais entouré notre « Loner » depuis C,S,N & Y, Neil Young nous offre un drôle d’album live résolument écolo et ponctué de bruitages naturels et autres cris d’animaux.

 

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Coups de tonnerre, orage, pluie, chants de criquets, l’harmonica de Neil attaque l’intro émotionnelle de « Mother Earth »- qui figurait sur son « Ragged Glory » de 1990- qui ouvre l’album,  sur un mode quasi a capella  plaqué sur des vagues d’harmonium portées par des chœurs, comme un hymne dédié à notre mère la Terre. En tout, deux rondelles pour 98 minutes de plaisir Youngesque ininterrompu décliné en 11 chansons live boostées par la présence de Promise of the Real, le groupe de Lukas et Micah Nelson. Puis, les abeilles bourdonnent et attaquent sur les riffs musclés de l’inédite « Seed Justice », que les aficionados connaissaient sans doute sous le patronyme de « I Won’t Quit ». À cette exception près, toutes les autres compos de ce « Earth » sont issues de « Aftert he Gold Rush »( la chanson-titre), « On The Beach »( « Vampire Blues »), « Ragged Glory » ( « Mother Earth », « My Country Home », « Love & Only Love »), « Comes A Time » » (« Human Highway »), « Landing On Water » (« Hippie Dream »), « Sleeps With Angels » (Western Hero ») ainsi que quatre chansons de son récent « The Monsanto Years » (2015). Au vu de ce track-listing, de son titre et des sonorités de la nature qui l’égrènent, vous l’aurez compris « Earth » collectionne les chansons les plus écologiques de tout son vaste catalogue depuis l’aube des 60’s.

C’ est comme si tous les êtres vivants de la Terre s’étaient retrouvés dans le publicneil-young-earth

 

« Nous avons réalisé cet album en public, mais il semble que toutes les créatures vivantes de la Planète aient également souhaité y contribuer. » a écrit Neil Young sur sa page Facebook, « Soudain c’est comme si tous les êtres vivants de la Terre s’étaient retrouvés dans le public pour s’éclater. Ils ont ensuite investi la scène, laissant leurs cris se mêler aux parfaites harmonies des Vanilla Singers, la chorale qui nous accompagne. Les créatures terrestres se sont lâchées, les abeilles, les oiseaux ont alors jammé avec Promise of the Real et moi. ». Il n’est donc guère surprenant d’entendre des hénisements de chevaux en ouverture de « Western Hero ». À l’instar de ce concert parisien récent à Bercy, le son est comme un torrent de montagne d’une incroyable pureté. (Voir sur gonzomusic.fr : https://gonzomusic.fr/71-printemps-et-un-jeune-neil-toujours-aussi-young.html ). En tout, plus de 90 minutes de Neil Young dans sa formation sans doute la plus accomplie en live, ce « Earth » ne peut laisser indifférent tout véritable amateur du Loner qui se respecte. D’ailleurs, qui d’autre que Young aurait les couilles de publier une chanson de 28 minutes et 04 secondes, en l’occurrence la vibrante « Love and Only Love » à cette aube de ce 21éme siècle réputé si pressé, si speedé. Il faut donner du temps au temps, Neil Young et sa rage rock nous dispensent leur sage leçon en forme d’éloge des rythmes de la nature.

 

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