Mort de Art Neville à 81 ans

neville-brothers-Claviers et chanteur originaire de la Nouvelle-Orléans Art Neville, membre fondateur des Meters et des Neville Brothers est décédé lundi après s’être battu contre une longue et sale maladie, il était agé de 81 ans. Il rejoint son frère Charles, décédé l’an dernier à l’âge de 79 ans. So long Art Neville…

Art NevilleOn apprend par Keith Sorrell, son manager de toujours, qui a déclaré au New Orleans Times-Picayune qu’Art Neville était mort chez lui, avec sa femme, Lorraine, à ses côtés, après des années de maladie. « Art a fait le tour du monde de nombreuses fois, » souligne Sorrell, « mais il revenait toujours chez lui à Valence Street. »

Depuis l’aube des années 70, Art a partagé la scène avec ses jeunes frères, le chanteur Aaron, le saxophoniste Charles et le percussionniste Cyril pour former les Neville Brothers. Depuis leur envol chez eux, à Crescent City, ils n’ont jamais cessé d’enchainer les tournées à succès et publié plus d’une douzaine d’albums studio et live entre 1978 et 2010. Et depuis de longues années, les Neville ont toujours clôturé le fameux New Orleans Jazz & Heritage Festival.

Durant les 60’s, Art Neville avait déjà créé son groupe, Art Neville & the Neville Sounds, qui comprenait à l’origine le guitariste Leo Nocentelli, le bassiste George Porter Jr, le batteur Joseph « Zigaboo » Modeliste et le saxophoniste Gary Brown. Après le départ de Brown, en 1968, Nocentelli, Porter et Modeliste sont restés avec Neville dans un groupe qu’ils ont choisi de baptiser the Meters. Ils collaborent avec Allen Toussaint et accompagnent des artistes aussi divers que Dr John, Paul McCartney, Lee Dorsey, LaBelle (sur le tube « Lady Marmalade »), Robert Palmer et de nombreux autres musiciens. Les Meters ont ainsi tenu un rôle aussi crucial que similaire à celui joué par Booker T. & the MG chez Stax Records à Memphis, les Funk Brothers chez Motown Records à Detroit et le Wrecking Crew à Los Angeles pour d’innombrables musiciens.The Meters

Arthur Lanon Neville est né le 17 décembre 1937, il a grandi au son des groupes de doo-wop de la fin des 40’s et des 50’s tels que les Orioles ou les Drifters, et il a aussi été inspiré par des musiciens de la Nouvelle-Orléans, dont Fats Domino et le professeur Longhair. Et au moment où Elvis Presley démarrait chez lui à Memphis en 1954, Art Neville enregistrait déjà une chanson intitulée « Mardi Gras Mambo » avec les Hawketts, un disque qui devint et demeure un classique durant les célébrations annuelles du Mardi Gras. Après avoir servi deux tours dans la marine US, il rentre chez lui et enregistre de nouveaux hits locaux comme « Cha Dooky Do » et « All These Things ». Plus tard, avec les Meters, il a contribué à populariser des perles telles que « Hey Pocky Way » ou « Fire on the Bayou ». Les Meters ont assuré en Europe en première partie des Rolling Stones durant les années 70.

Hélas, les conflits répétés entre les musiciens conduisent les Meters à se séparer, ce qui permet du coup à Art de se rapprocher de ses frères pour accompagner le grand chef indien de Mardi Gras, George « Jolly » Landry, leur oncle, pour son LP « The Wild Tchoupitoulas » de 1976. Peu de temps après, les Neville Brothers  se sont officiellement formés. Leur plus grand hit restera le radieux « Yellow Moon » de 1989, produit par Daniel Lanois, leur seul album certifié or de leur carrière. Le dernier véritable concert des Neville Brothers date de 2012 au Hollywood Bowl, bien qu’ils se soient réunis trois ans plus tard pour jouer plusieurs chansons lors d’un spectacle hommage « Nevilles Forever » dans leur ville natale. Mais hélas, Art Neville aura affronté des problèmes de santé tout au long des deux dernières décennies, soufrant des complications d’une chirurgie de routine du dos en 2001 et ayant subi au moins un AVC. En décembre dernier, Art avait annoncé qu’il se retirait définitivement de la scène. En plus de sa femme et de ses deux frères survivants, Neville laisse trois enfants, Arthel, Ian et Amelia à qui nous adressons toutes nos condoléances.

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1 réponse

  1. DENIS GARNIER dit :

    Putain en 76 avant les Stones c’était d’enfer les Meters , après le doctor encore une âme de la New Orléans qui se barre

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