Martin Scorsese réalise un documentaire sur les New York Dolls

The New York Dolls by Bob GruenAprès the Band, les Rolling Stones, Bob Dylan et George Harrison, Martin Scorsese, le fameux music-lover, va braquer sa caméra sur les légendaires New York Dolls et leur fantasque leader David Johansen auquel il consacrera son prochain documentaire pour Showtime.

The New York Dolls Je me souviens qu’en 1981, au cours de mon premier reportage à NY pour BEST, j’avais profité d’un voyage de presse sur Meat Loaf pour interviewer mes héros du rock de la côte est et parmi les Elliott Murphy, Todd Rundgren, Garland Jeffreys, il y avait déjà David Johansen, qui m’avait appris, à l’époque, à jouer au billard, dans son rade favori du Village. Les Dolls, vus au Bataclan à Paris avaient littéralement incendié mon adolescence ; devenu rock-critic, je ne les avais jamais oubliés. Alors cette annonce, désormais officielle, que Martin Scorsese allait consacrer son prochain documentaire à David Johansen, le frontman du légendaire groupe new-yorkais the New York Dolls, ne pouvait me laisser indifférent. J’ai même déjà un titre à lui suggérer : looking for a kiss ? Showtime Documentary Films a en effet annoncé que Scorsese allait le co-réaliser avec Dave Tedeschi, avec lequel il a également collaboré sur de précieux documentaires tels que le film sur Bob Dylan « No Direction Home » ou le « Shine A Light » consacré aux Rolling Stones. Ce nouveau film retracera toute l’éducation de Johansen à Staten Island, son déménagement à l’East Village de New York à la fin des années 60 et ses provocantes aventures avec les New York Dolls, ainsi que son travail dans les années 80 sous son alias de Buster Poindexter, avant sa mutation en The Harry Smiths. On y retrouvera également des images filmées par Scorsese, au début de cette année 2020, durant un concert au Café Carlyle à New York, là où Woody Allen donne généralement ses récitals New Yorkais.

 

David Johansen« Je connais David Johansen depuis des décennies, et sa musique a toujours été la pierre angulaire de ma culture rock depuis que j’ai découvert les Dolls lorsque je tournais « Mean Streets » », a déclaré Scorsese. « Hier et aujourd’hui, la musique de David capture l’énergie et l’excitation de la ville de New York. Je l’ai vu si souvent se produire sur scène et, au fil des ans, j’ai appris à connaître la profondeur de ses inspirations musicales. Après avoir vu son show l’année dernière au Café Carlyle, je savais que je devais le filmer, car c’était tellement extraordinaire de voir l’évolution de sa vie et de son talent musical dans un cadre aussi intime. Pour moi, ce tournage a capturé le véritable potentiel émotionnel d’une expérience musicale en direct ».  En effet, lorsque les New York Dolls débarquent à l’aube des 70’s, avec toute leur énergie et leur exubérance, la Grosse Pomme n’avait rien connu de tel depuis le Velvet Underground. Avant les Ramones, Television ou les Stooges , la formation de David Johansen va incarner cette punk attitude qui inspirera plus tard les cousins anglais des Sex Pistols et du Clash. D’ailleurs, dans sa série télé VINYL, co-produite avec Mick Jagger, sur l’histoire d’un label musical rock imaginaire des 70’s baptisé American Century Records en 2016, preuve que Scorsese a de la suite dans les idées, dans le tout premier épisode, le boss du label, Richie Finestra assistait déjà à un concert explosif… des New York Dolls qu’il désirait signer. Preuve que de la fiction à la réalité, souvent il n’y a qu’un pas !

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