MADELYN ANN « Lies »
Madelyn Ann by Gweza
Avec ses accents à la Dolores O’Riordan des Cranberries et son rock aérien qui file joyeusement entre Texas et Kate Bush, Madelyn Ann dans son nouvel album « Lies », vocalisé dans les langues Bretonnes, Françaises et Anglaises, incarne tout le renouveau d’une véritable modernité celtique dans notre Hexagone. Alors comment ne pas succomber à toutes ces valeureuses et précieuses harmonies ?
Depuis toujours, la Bretagne a su nous imposer non seulement sa spécificité sonique, mais aussi un flot ininterrompu d’artistes de talents et de groupes d’une hallucinante qualité. Que cela soit Alan Stivell ou Alain Chamfort, Marquis de Sade ou bien Daho, Ubik ou encore les Nus, le grand Ouest a toujours su nous subjuguer de sa créativité rock. Et Madelyn Ann n’échappe pas à la règle, avec ce nouvel album aussi incisif que lumineux, qui parvient à sublimer toute la musicalité de cette belle langue bretonne. Dès le premier titre « Egin », Madelyn et ses musiciens imposent leur énergie positive et leurs mélodies entrainantes, à la manière d’un hit de leurs cousins irlandais les Cranberries, sans oublier une petite touche des cousins écossais de Big Country. Puis avec la lumineuse « It’s Over », la chanteuse penche du côté de la pop gaélique des Silencers, avant de nous séduire de tout l’exotisme de son « Saotred » ; car même si l’on n’entend rien à la langue bretonne, on reste scotché par les vibrantes vocalises de la jeune femme. Et lorsqu’elle chante soudainement en Français dans « Jusqu’au bout », au-delà de la surprise, Madelyn Ann joue et gagne par le simple pouvoir de l’intensité de son rock. Puis avec l’électro-cool « Sell », on découvre la face la plus pop du groupe breton, avant un retour par la case celtique avec l’irrésistible et angélique « Nann ». Puis les trois derniers titres entre voix piano et acoustique subliment le timbre puissant de Miss Madelyn pour achever de nous enivrer de ces compositions qui coulent comme l’hydromel.
