L’hommage vibrant de Philippe Missir à Balavoine

Daniel Balavoine et Léo Missir

Daniel Balavoine et Léo Missir

37 ans hier… cela fait 37 ans que Daniel Balavoine nous a quittés après ce funeste crash d’hélicoptère, une date que Philippe Missir ne peut oublier car elle lui rappelle aussi la disparition de son papa Léo Missir. En effet, le fameux compositeur mais aussi boss et directeur artistique des Disques Barclay a non seulement signé son contrat d’artiste à Balavoine, mais surtout les deux hommes avaient noué une indéfectible amitié, une amitié que l’ami Philippe évoque dans un post émouvant publié sur sa page Facebook.

Balavoine Léo Missir & Jean Fernandez

Balavoine Léo Missir & Jean Fernandez

Comme pas mal d’ados à l’époque j’avais acheté l’album de Patrick Juvet « Chrysalide » et qu’elle n’avait pas été ma surprise de découvrir un titre juste sublime « Couleurs d’automne » composé ET vocalisé d’une incroyable voix haute par quelqu’un d’autre sur cet album. De mémoire de discophile, cela n’arrive jamais, pourtant bluffé face à un tel talent Juvet avait décidé de parier sur ce jeune chanteur inconnu qui ne le restera plus longtemps. Un an plus tard, un contrat d’artiste en poche signé par Léo Missir, il publie le fantastique « De vous à elle en passant par moi », puis le surprenant et expérimental «  Les aventures de Simon et Gunther » et dès lors la carrière de Daniel Balavoine est satellisée. L’ado que j’étais alors achète encore un LP « Le chanteur » avant de devenir journaliste et de recevoir les autres dans ma boite aux lettres en service de presse. En ce triste anniversaire de la disparition du chanteur de « Sauver l’amour » et de bien autres ardentes compositions, l’ami Philippe Missir se souvient de manière particulièrement émotionnelle de Daniel Balavoine et de son papa parti lui aussi le 10 octobre 2009.

 

Par Philippe MISSIR

berger-missir-lemarcis-balavoine-

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Je ne tiens pas à faire un marronnier familial FB de l’histoire pourtant assez unique qui a lié le destin de Daniel à celui de notre père, aussi je suis habituellement peu disert sur le sujet. Aujourd’hui je fais une exception…

Le 14 janvier était l’anniversaire de la mort tragique de Daniel Balavoine et il se trouve que je me suis reconnu avec surprise dans une vidéo découverte hier sur le net aux côtés de mon père, un père dévasté, lors de l’enterrement de Daniel à Biarritz… un choc. Les sombres souvenirs de ce triste 14 janvier sont alors remontés ; après la stupéfaction, le cœur au bord des larmes, il avait bien fallu appeler papa que j’imaginais terrassé par la brutalité de la nouvelle et tenter de consoler un cœur meurtri car bien au-delà de relations professionnelles d’exception où la confiance était absolue, une forme d’amour filial unissait papa à Daniel. Il s’agissait là d’un grand malheur…. Et puis Daniel venait de sortir son meilleur album, le plus profond, le plus fort, produit au plus près de ses désirs, avec ses chers Andy Scott & Joe Hammer ; tout était en devenir, le meilleur restait à venir…

Lors d’une écoute de « Sauver l’amour » tout juste fini dans la cabine de mix du studio du Palais de congrès – qui portera son nom -, Daniel m’avait confié combien plus que jamais il était fier de ce nouvel album, de la qualité de la production et de la force de ses mots… il était rempli d’une si belle assurance, de tant de projets, l’avenir était à lui… Je n’étais pas membre du fan club, je le suis de Jeff Beck et Bowie, deux de mes grands héros disparus eux aussi en janvier, mais Daniel, hormis les attaches qui l’ont relié à notre famille à travers papa, était à mes yeux un homme et un artiste d’exception, loyal, entier, un caractère fougueux aux ambitions artistiques et humanistes élevées, et bien sûr un auteur et une voix qui touchaient au cœur. La ferveur de Daniel aura beaucoup manqué dans ce monde brouillé… et ça ne s’arrange pas. Décidément janvier n’est pas un mois que j’aime. Dans mon palmarès, « Pour La Femme Veuve Qui S’éveille » et « Tous Les Cris Les S.O.S » deux perles qui portent haut la chanson française. Une pensée à tous ceux, si nombreux, qui l’on aimé et qu’il a aimés. Et bien sûr à papa sans qui…

P.S  : sur la photo à gauche Jean Fernandez, un type d’une classe folle, figure emblématique de l’équipe Barclay.

 

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