LIONEL RICHIE « Dancing On The Ceiling »
C’était son 3éme album solo, mais sa pure voix ébène coulait toujours avec autant d’émotion comme le chocolat chaud coule sur les profiteroles. Cet hiver 1986, Lionel Richie, l’ex-chanteur-leader des Commodores, était LE héros incontestable de label Motown de Berry Gordy, boosté par les hits imparables « Say You, Say Me » et la chanson-titre « Dancing On The Ceiling ». Funky flashback jusqu’au numéro 219 de BEST lorsque GBD chroniquait son joyeux pote moustachu.
C’était au milieu des 70’s, et je me souviendrai toujours de cet incroyable concert des Commodores donné au Pavillon de Pantin. Comme un archange tout de blanc vêtu, Lionel Richie et son piano à queue descendaient des limbes du Pavillon Baltard de l’Est parisien en incroyable et funky vision. Je n’ai bien entendu jamais oublié ce show parisien et quelques années plus tard entre BEST et « Le Mini Journal » de Patrice Drevet sur TF1, j’ai souvent eu l’occasion de tendre mon micro et/ou ma camera face à l’ex-vocaliste des Commodores.30 ans plus tard « Say You, Say Me » et ses violons imparables me fait toujours autant craquer. Comme je ne sais pas non plus résister à la guitare emblématique d’Eric Clapton sur la balade « Tonight Will Be Alright ». Retour vers le futur de « Dancing On The Ceiling ».
Publié dans le numéro 219 de BEST
Oui je sais, les textes débordent d’eau de fleur d’orangers et de pétales de roses: « Oh quelle passion, lorsqu’on danse au plafond… » Richie n’a jamais fait tinter les glaçons dans un cocktail Molotov, mais je l’aime. Pour son feeling, pour ses mélodies et ses moustaches, pour son funk mousse au chocolat aux sonorités vertigineuses. Troisième album solo de cet ancien chanteur/leader des Commodores, « Dancing On The Ceiling » parait aussi riche en succès que son prédécesseur « Can’t Slow Down ». On y retrouve le 45 tours phare « Say You, Say Me », la BO du film « White Nights » de Taylor Hackford, et une armada de hits potentiels. Plages de vinyle ensoleillées sur lesquelles Richie trace un univers sonore parfait, aseptisé et douillet où l’amour prolifère comme une grande jungle tentaculaire. Lorsqu’il a quitté les Commodores, Richie a eu la clairvoyance d’embarquer avec lui un biscuit de taille pour la route: James Anthony Carmichael, le producteur attitré du groupe depuis 75. Le vernis, le velours, la patine, le sensuel, le cristal du son Richie c’est JAC, sans parler de la méga-infrastructure de l’album et d’un certain nombre de détails techniques qui échappent au moustachu. Lionel Richie est un chef d’œuvre d’équipe où chaque détail est peaufiné comme sous la loupe d’un diamantaire. C’est dire si « Dancing On The Ceiling » est un album riche. Slow braguettes et reggae syncope’, soft funk dans les profondeurs digitales, Lionel Richie reste fidèle à sa recette, on ne lui en demande pas plus. Eric « Slowhand » Clapton et Sheila E en guest-stars pour deux hémisphères de tendresse soul, le moustachu vaut son poids de Kleenex et bien plus encore.