Le bel hommage de Stefff Gotkovski à son ami Brad Scott

L’un des plus français de tous les musiciens British vient de s’éteindre à seulement 64 ans, Bradney Scott avait accompagné Higelin, Bashung, notre Jane B ou encore Arthur H, et il vient de nous quitter. Son frère de rock, l’ami Stefff Gotkovski lui rend un bien bel hommage si largement et soniquement mérité. RIP Brad Scott …

Par Stefff GOTKOVSKI

Brad Scott, Britannique ta mère. Mais putain de talent !!

Une grosse carrière toute cabossée derrière ta basse et ta contrebasse à accompagner Higelin, Bashung et construire le Bachibouzouk Band avec Arthur H. Et toujours, ce temps danse à agacer et à se faire éjecter des projets par filouterie interposée. Mon Barde Scout comme je t’appelais, tu m’en a fait des vertes et des pas mûres à moi aussi durant ces quelques années où l’on a bossé ensemble sur le projet The Serge Gainsbourg Expérience. On a même fini par se brouiller quand à cause de toi, un certain m’a traîné en procès à cause de tes malveillances administratives. Il est bien évident que les années ont su pardonner ton pardessuslajambisme congénital que tu usais avec candeur et décontraction. Il est vrai que tu m’as fait vivre des moments complexes. Benh si rappelle-toi, on faisait une tournée au Moyen-Orient : Syrie, Jordanie, Israël, Palestine. Damas, Tel Aviv, Ramallah, Nazareth, Amann. T’avais récupéré les passeports à l’ambassade de Syrie et tu les avais laissés chez toi, au moment de prendre l’avion, n’emportant que le tien. Dans le séjour tu avais chopé le fameux syndrome de Jérusalem. Tu étais Jésus, et moi ton Dieu. Mein Gott, un diminutif de Gotkovski, disais-tu. Tu te baladais en djellaba avec une calotte sur la tête et la bible en main voulant que les Israéliens fraternisent avec les palestiniens, à moins que ce soit le contraire… Après, il y eut le Japon. Nous y allâmes 2 mois après Fukushima. Les djeunes du groupe n’avaient pas voulu venir, de peur qu’ils fassent des enfants avec 2 têtes et 3 jambes. Et nous les ieuvs, Gul de Boa, le gratteux, Célia, ta femme, Pierre Terrasson, Christiane sa femme et moi, nous y fûmes et y croisâmes, Daniel Mermet (là-bas il y était), qui emmenait Jane Birkin, une autre kamikaze à proximité de la Centrale : même pas peur. Nous dinâmes, reste cette photo de 2 anges désolés. Aujourd’hui, je suis bien triste. Très triste pour Célia ta femme et ta ribambelle d’enfants, très triste que ton gros cœur ne batte plus.