L’ARMÉE DES HOMMES LIBRES
Trois ans après son ténébreux polar addictif VILAINE BLESSURE, Frank Darcel l’écrivain nous revient enfin avec L’ARMÉE DES HOMMES LIBRES, un roman de SF dystopique particulièrement visionnaire qui nous fait partager, dans une inimitable atmosphère de fin du monde, l’amitié entre un vieux soldat portugais qui en a bavé sur tous les fronts et une ado réfugiée ukrainienne aussi courageuse qu’aventureuse. On remercie au passage Frank Darcel le musicien qui, entre la sortie de Marquis et la tournée hexagonale entamée, a autorisé son alter-ego à nous inventer cette belle histoire à dévorer sur la playa cet été.
On ne vous fait plus l’insulte de vous présenter Frank Darcel, n’est-ce pas ? Et si d’aventure certains d’entre vous avaient encore des lacunes sur le sujet, une petite séance de Gonzo-rattrapage s’imposerait alors ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Frank+Darcel ). À quelques jours du premier concert parisien de Marquis, dernier avatar de MDS, ce mercredi 8 juin au Petit Bain, sort aujourd’hui le 5ème roman écrit par notre fameux guitariste rennais. D’ailleurs, L’ARMÉE DES HOMMES LIBRES n’est-il pas publié couleurs locales en noir et blanc aux Éditions Coop Breizh?
« La nuit m’enveloppait doucement. Je pouvais encore rejoindre le magasin à temps, mais le retour avec les quelques vivres se ferait par des rues désertes, et je ne voulais pas prendre de risques. Contre la fenêtre je humais cet air frais qui avait pris le contrôle d’Helsinki… » dès les premières lignes les dés sont jetés. Nous sommes en 2030 dans la capitale de la Finlande, lorsque nous suivons les traces de Vasco, un vétéran portugais démobilisé à la suite d’une 3ème Guerre Mondiale qui a ravagé le continent. Ici la FMA, la Free Men Army apporte un semblant de stabilité à la ville pronant le rejets des moteurs causes de pollution et un retour nécessaire à la nature. Mais à chaque coin de rue, le danger rode. C’est ainsi que Lena, une jeune ado refugiée ukrainienne va se faire agresser par des soudards que Vasco va mettre en fuite. Bientôt une solide amitié s’installe entre le vétéran et la jeune fille qui lui présente son père et sa tante. C’est ainsi que dans ce monde tourmenté, Vasco va devenir le protecteur de Lena.
La référence au Portugal est évidente , dans les années 90 Frank s’installe à Lisbonne où il passe près de dix ans à produire des groupes locaux comme Quinta Do Bill ou GNR tout comme le chanteur populaire Paulo Gonzo ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/la-saga-frank-darcel-episode-3.html ), il n’est donc guère surprenant qu’il s’inspire de cette culture pour inventer ce personnage de Vasco. Et puis Vasco c’est aussi Vasco de Gama, le fameux explorateur et on peut aussi parier que cela a pesé dans le choix du personnage. Quant à Lena l’Ukrianienne, certes nous sommes en pleine guerre entre l’Ukraine et la Russie – d’ailleurs dans le roman des bandes de soldats russes perdus écument les villes et les campagnes semant la terreur- mais c’était déjà une guerre larvée à l’est depuis 2015, donc ce choix de Frank Darcel n’est pas tout à fait prophétique. Il n’empêche, dans le contexte actuel, ce roman tombe tellement juste qu’il fait froid dans le dos. Certes, on songe un peu au film de Mathieu Kassovitz de 2008 « Babylon A D » où Vin Diesal, mercenaire désabusé est chargé par un chef mafieux d’escorter Melanie Thierry de la Mongolie à New York dans un monde post-apocalypse. En même temps l’mage du protecteur et de la damoiselle est exploités un peu partout à l’écran, ne serait-ce que dans la série THE WITCHER (Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/the-witcher.html ), par exemple. Au-delà du pitch, la très grande force de L’ARMÉE DES HOMMES LIBRES réside dans son super pouvoir addictif : une fois ouvert le livre on n’a de cesse de refuser de le refermer avant d’en connaitre l’issue. Et si celle-ci nous laisse quelque peu sur notre faim, c’est peut être pour nous ménager bientôt une suite aux aventures de Vasco et Lena. A suivre… donc !
L’ARMÉE DES HOMMES LIBRES aux Éditions Coop Breizh