La succession de Prince essaye de piquer Apollonia… à Apollonia

Apollonia Décidément la cupidité des hommes parait sans limite, la preuve lorsque l’Estate de Prince se décide soudain de dépouiller Apollonia Kotero de son prénom. Oui vous avez bien lu, car la succession aurait décidé de l’utiliser comme marque pour vendre des fringues ou des produits de beauté (sic !). Pour l’avoir rencontrée, certes Apollonia n’a pas inventé la machine à couper le beurre, mais elle ne mérite tout de même pas de se laisser ainsi spolier par des gestionnaires de fonds de pension trop avides. On apprend donc qu’à juste titre la leader d’Apollonia 6 contre-attaque devant les juges et elle peut bien entendu compter sur tout notre soutien.

Apollonia En 1987, pour un ambitieux « A à V » consacré à la Galaxie de Prince ( Voir sur Gonzomusic PRINCE DE A (COMME APOLLONIA) À V (COMME VANITY)  ) , j’écrivais ces quelques mots dans BEST sur l’héroïne de « Purple Rain » :

Pauvre Apollonia ! Engagée in extremis pour le tournage de « Purple Rain », et assurer ainsi au pied levé la succession d’une Vanity évadée, la petite aux gros nénés originaires de Santa Monica a disparu dans les remous de la pluie pourpre. Interviewée – par moi- en 84, elle déclarait : « Lorsqu’on rejoint le gang de Minneapolis, c’est pour toujours. » Cependant, la test-cassette de son album ne contenait-elle pas un tube irrésistible ?  Mais lorsqu’il sort quelques semaines plus tard, le rusé Kid a déjà escamoté la chanson. Sans « Manic Monday », offerte ensuite aux Bangles, Apollonia n’avait plus une chance ! ».

Apollonia Mais ce n’est pas une raison pour qu’elle se laisse dépouiller de son bien le plus précieux depuis qu’elle s’était mouillée, au sens propre du terme, pour se « purifier dans les eaux du lac Minnetonka » durant la fameuse scène d’anthologie aquatique de « Purple Rain » ; c’est pour cette raisons et quelques autres qu’Apollonia intente aujourd’hui un procès à la succession de Prince, l’accusant d’avoir tenté de « voler » son nom. En effet, bien qu’Apollonia use de ce pseudonyme depuis plus de 40 ans, la succession aurait tenté de revendiquer la propriété de la marque déposée cet été pour lui « voler » son nom. Patricia Apollonia Kotero, a par conséquent déposé une plainte de 14 pages contre la succession du chanteur décédé, Paisley Park Enterprises, devant un tribunal fédéral de Los Angeles, l’accusant d’avoir « tenté de voler » son nom. Dans ses conclusions, Kotero affirme que, après avoir joué dans « Purple Rain », Prince ne lui a jamais demandé de cesser d’utiliser le nom Apollonia et n’a jamais contesté qu’il lui appartenait, que ce soit à titre personnel ou professionnel. Elle affirme au contraire que « Prince lui-même a consenti et encouragé Apollonia dans ses activités professionnelles » en utilisant ce nom. Elle utilise ce nom depuis plus de quatre décennies et a sorti de nombreux projets sous ce pseudonyme.

Apollonia Par conséquent, son équipe juridique affirme que la succession a outrepassé ses droits en tentant de revendiquer la propriété de la marque Apollonia, en déposant en juin une demande d’ « intention d’utilisation » qui lui permettrait d’user de ce nom dans le cadre de services liés à l’habillement et au divertissement. Kotero affirme également que Paisley Park Enterprises a pris des mesures pour tenter d’annuler ses demandes et ses enregistrements de marque, alors qu’elle en est la « propriétaire légitime ». « Tous les droits associés au nom et à la marque déposée « Apollonia » au cours des quatre dernières décennies sont attribuables à la plaignante », indique la plainte. « Il n’y a qu’une seule Apollonia, et Apollonia est la source des produits et services fournis sous ce nom. » La plainte suggère également que la succession a affirmé que Kotero aurait renoncé à ses droits sur le nom en 1983, lorsqu’elle a signé un contrat pour son rôle dans le film « Purple Rain ». Contestant cette affirmation, la plainte de Kotero indique que, même si cela était le cas, cette clause n’a « jamais été appliqué » et qu’elle est de toute façon caduque car les « droits présumés » auraient expiré à l’heure actuelle.

« Notre cliente est convaincue qu’elle obtiendra gain de cause dans la protection de son nom », a déclaré l’avocat de Kotero, Daniel M. Cislo. Pour sa part, Paisley Park Enterprises n’a pas encore publié de déclaration publique concernant le procès. Comme mentionné précédemment, Kotero utilise le pseudonyme « Apollonia » depuis plus de 40 ans, notamment pour promouvoir le film et la chanson « Sex Shooter » en 1984. Le dossier indique également qu’elle et Prince étaient « amis depuis toujours » et qu’elle a contribué avec lui pour composer le tube des Bangles, « Manic Monday », ainsi que la chanson « Take Me With You », qu’elle a interprétée sous son nom de scène. Elle a également utilisé le nom Apollonia lorsqu’elle a joué régulièrement dans la série FALCON CREST, dans laquelle elle incarnait l’âme sœur du personnage de Lorenzo Llama, et aussi lorsqu’elle a publié un album solo en 1988 justement intitulé « Apollonia ». Pour toutes ces raisons, on ne va pas l’appeler madame X !

 

 

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