Jon Stewart is Born To Run !
Total rock and roll dream, hier soir sur le plateau de Comedy Central pour les adieux du désopilant présentateur du Daily Show, Jon Stewart qui s’achève sur un émouvant « Born To Run » interprété live par le Boss lui-même : Bruce Springsteen.
Barack Obama a bien tenté de le faire revenir sur sa décision voici quelques jours, en menaçant sur son plateau de « promulguer un décret qui interdise à Jon Stewart de quitter son poste ». Mais c’est en vain, hélas ! Après 16 ans de rires à en pleurer grâce à la politique américaine si cruellement tournée en dérision par l’équipe du « Daily Show »- auquel le « petit journal » de Canal a fait bien des emprunts-, son présentateur/rédacteur /général/ en chef a décidé de tourner la page. Fox News, la cible principale de ses attaques doit commencer à respirer, surtout aux frémissements d’une campagne présidentielle où l’on a vu le loup Donald Trump sortir du bois avec un populisme qui n’a rien à envier à ses collègues de l’extrême droite européenne. Inversement Clinton- Mr and Mrs-, Tony Blair, Al Gore et bien entendu les Obama-Mr and Mrs- auront été les stars de ce show politique décidément pas comme les autres. « Un artiste que j’admire vraiment a dit un jour qu’il imagine que sa carrière est comme une longue conversation avec le public, un dialogue. Et j’apprécie vraiment cette métaphore, pour de nombreuses raisons. Mais la principale c’est qu’elle supprime toute notion de finalité. C’est une conversation que nous menons. Voilà pourquoi ce show ne se termine pas. Simplement, nous faisons juste une pause dans cette conversation que j’ai, à propos, beaucoup monopolisée…et je m’en excuse ! J’aurai vraiment dû à un moment tourner cette caméra dans votre direction et vous demander « Vous avez quelque chose à ajouter ? ». Mais non, mais non j’ai toujours voulu dominer la situation de la manière la plus égoïste qu’il soit ! En tout cas, je me disais que c’était une bonne manière d’appréhender les choses. Rien n’est fini, cela n’est qu’une pause dans la conversation. Alors, au lieu de vous dire : adieu ! Ou bonsoir ? Vous avez quoi, je vais juste finir en vous disant : je pars juste chercher un verre. Et je suis sûr de vous revoir les gars avant mon départ. Merci mille fois de m’avoir accordé ce privilège de pouvoir jouer devant vous. » Et Bruce Springsteen apparaît à l’écran et l’on comprend que cette « longue conversation avec le public » est la sienne, jamais interrompue depuis ses débuts à Ashbury Park, NJ avec son E Street Band. Et Bruce enchaîne alors live la musclée « Land of Hopes and Dreams », une composition de 2001 sur son « Live in New York City » en version explosive, suivie d’un rageur « Born To Run », récupéré sur le « bridge », où l’on voit toute l’équipe du Daily Show se retrouver pour danser face caméra sur les « tramps like us » et les « wow wow wow » du Boss en bouquet final. Au revoir, monsieur Stewart !