HINDS « The Prettiest Curse »
Remember the Belle Stars ? Remember the GoGo’s ? Remember the Bangles ? Well, les quatre gonzesses de Hinds sont incontestablement les filles cachées de ces légendaires girls group qui ont incendié nos 80’s… à la différence près, que ces chicas rock and roll sont… espagnoles et originaires de Madrid. Pourtant vocalisé à 80% dans un anglais juste impeccable – le reste dans leur espagnol chantant-, leur troisième album « The Prettiest Curse » constitue sans doute la meilleure surprise du moment, porté par un joyeux pop-rock qui explose, comme un carton XL de pop-corns sonics.
Franchement, je n’ai jamais rien entendu d’aussi cool depuis la découverte des Brésiliennes délurées de CSS, Cansei de Ser Sexy. Hinds, fulgurant quatuor féminin de Madrid, n’ont décidément pas fini de faire parler d’elles. Et pour cause, les 10 compositions de leur « The Prettiest Curse » sont si aveuglantes qu’il faut au moins des lunettes de soleil pour les contempler. Dés le premier titre, mix d’Anglais et de Spanish, le futur hit « Good Bad Times », les quatre filles imposent leur pop lumineuse, aussi cool que coquine, juste irrésistible, comme un rayon de soleil estival qui donne une totale envie de battre la mesure. Et il faudrait être sourd pour résister à ce joyeux gang de chicas. Après ces trois minutes de bonheur, les filles enchainent, sur le mode pestes, le juvénile et forcément craquant « Just Like Kids (Miau) » et c’est encore un pur bonheur d’une intense poperie. De l’ensoleillée « Riding Solo » où nos Hinds n’ont besoin de personne, avec ou sans Harley-Davidson, pour séduire les garçons, à « Boy », justement, où ces chipies exercent avec art leur intense séduction en « spanglish », il faudrait être de glace pour résister à une telle armada d’Aphrodites déchainées.
Intro flamenco à la guitare espagnole, avec la ballade « Come Back and Love Me », les Hinds injectent toute leur culture latine dans cette pop 80’s qui les inspire tant. Retour à la formule tube avec la brûlante « Burn », aussi sexy qu’une « Annie aime les sucettes », prouve que nos Hinds ne sucent pas que des glaçons. Slow et cool, mais aussi délicate « Take Me Back » joue et gagne coté sentiments tandis que « The Play » est un pari gagné sur la culture rock. « Waiting For You » est comme un Hole, mais en version lumineuse et franchement moins destroy. Quant à l’évanescente « This Moment Forever », elle clôt cet album indispensable avec délicatesse. Décidément, Hinds, les biches, portent bien leur nom et on peut parier que tous les garçons, mais aussi les filles, fondront comme neige au soleil sur les vocalises conjuguées de Carlotta Cosial, Ana Perrote, Ade Martin et Amber Grimbergen, 4 chicas dans le vent, au sens Beatles du terme. Que viva la nueva espana !