ELLIOTT MURPHY : « Aquashow Deconstructed »

 

aquashow deconsctructedPlus de quarante ans se sont écoulés depuis qu’Elliott Murphy a enregistré son tout premier et fracassant LP intitulé « Aquashow ». Et aujourd’hui, le krypto-troubadour nous enchante à nouveau lorsqu’il revisite titre par titre en versions acoustiques et particulièrement intimiste l’intégrale de cet album visionnaire qui a su si bien éclairer nos années d’adolescence.

 

elliott-murphy-aquashow-deconstructed-7642Dés le tout premier titre « Last of the Rock Stars », la magie opère : la voix d’Elliott n’a pas pris une ride. Derrière lui, guitare acoustique et piano s’unissent pour nous conter à nouveau cette fable rock and roll où plane le fantôme de Jimi Hendrix (« I couln’t see his face ‘cause of the purple haze inside » (je ne pouvais voir son visage à cause de la brume pourpre à l’intérieur) et le poil se dresse sur les bras lorsqu’il entonne son refrain « Rock and Roll is here to stay, but who will be left to play ? (Le Rock and Roll est là pour durer, mais qui restera t’il encore pour le jouer ?)…à toutes ces questions que nous nous posions après la mort de Jim (Morrison) Jimi (Hendrix) et de Janis (Joplin), à seulement 24 ans Elliott Murphy nous apportait sa réponse…sort of ! En trois 33 tours exceptionnels « Aquashow » (73), « Night Lights » (76) et « Just a Story from America » (77), à nos yeux comme à nos oreilles, le song-writer new yorkais côtoyait au plus haut sommet ces étoiles en devenir qu’étaient Springsteen, Jackson Browne ou Willy Deville. D’ailleurs lors de mon tout premier reportage à New York en 82 pour Best j’avais tenu à interviewer les héros de mes années teen-ager tels Todd Rundgren ou David Johanssen (the New York Dolls) et bien entendu mister Murphy en faisait partie (je publierai bientôt à nouveau sur Gonzomusic.fr cette première interview d’Elliott pour Best réalisée chez lui. pour info cocorico, EM est désormais basé chez nous à Paris).

Précieux « Aquashow »

Alors oui, c’est certain, cet « Aquashow » revisité ne peut en aucun cas nous laisser indifférent. Chaque composition était déjà à l’époque un petit bijou et le format intimiste adopté par Murphy – sur les conseils avisés de son fils Gaspard qui produit, mixe et arrange- ne fait que booster leur merveilleux éclat. « How’s The Family », troublant et sarcastique portrait de famille qui dénonce habilement l’hypocrisie qui peut régner dans les familles bourgeoises, « Marilyn » transformée en Christ contemporain au féminin «  qui mourût pour effacer nos pêchés », « le rebelle « White Middle Class Blues », l’utopie visionnaire de « Like a Great Gatsby »- le film avec Redford ne sortira qu’un an après « Aquashow »- et la fulgurante rock balade amoureuse « Don’t Go Away », toutes ces chansons sont ici transcendées par ces reprises organiques et naturelles qui font d’ores et déjà cet « Aquashow Deconstructed » nouveau un des albums les plus précieux de l’année.

 

 

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