ED SHEERAN : « Divide »

 

Ed Sheeran - 

Chanteur coqueluche Anglais, compositeur de hits à succès pour la Terre entière, Ed Sheeran revient avec « Divide », son 3éme album, qui succède à « Multiply»  publié voici déjà 3 ans. J’avoue que jusqu’à présent à mes yeux et donc à mes oreilles, ce Sheeran était essentiellement un roux de secours. Cependant, avec ce « Divide » il est parvenu à me scotcher de son hit funky « Shape of You » et du coup à me donner envie d’écouterle reste de  l’album. Et bien, certes c’est commercial et efficace, mais il faut reconnaitre que cela vaut effectivement le détour.

 

DivideLongtemps, simple roux de secours, sous ses faux airs de Prince Harry, mais avec ce « Divide » Ed Sheeran devrait logiquement devenir: le roux de la fortune. Car, en plus de « Shape of You », son hit locomotive, Ed Sheeran alterne avec art les tubes funky riches en énergie et les histoires de cœurs brisés en forme de balades acoustiques, forcément mélancoliques. Je comprends que notre rouquin avec sa bonne tête à claques en exaspère plus d’un, mais il faut reconnaitre à ce « gendre idéal » British un sacré et solide talent. Il l’avait déjà prouvé avec ses compositions pour les poppeurs One Direction ou Taylor Swift, cette fois avec « Divide » Sheeran veut rassembler sous sa bannière. Et, à l’écoute de ce 3éme CD, on peut dire que l’objectif est largement atteint. Dès le premier titre, « Eraser », le rouquin s’affirme sur un hip hop blanc énergique, pulsé entre Eminem et the Street. Avec une petite touche funky façon Justin Timberlake de joli faiseur de ritournelles à danser. Cool, énergique, pas du tout l’image que je pouvais avoir du folkeur popeur unpeu niais, « Eraser » décolle largement au-dessus de la mêlée.  « Castle On The Hill » était le single avant coureur du CD. C’est un titre absolument autobiographique dédié au Framlingham Castle, qui domine sa bonne ville du même nom, nichée au cœur du Suffolk où Ed cultive ses racines . C’est une jolie balade entêtante et émotionnelle, délicatement nostalgique…mais qui ne s’affranchit pas d’un indispensable petit boost : un traitement électronique bien dans l’air de 2017 dans le background… bref, c’est un cross-over entre Cat Stevens et Calvin Harris. Habile.

Angelo Mysterioso

 

Avec « Dive », un slow mélancolique, un peu 50’s sur les bords, comme un Sam Cooke rétro futuriste, petit Ed se ménage une véritable apparition divine. God lui-même illumine le morceau de sa guitare miraculeuse, car sous le pseudo d’Angelo Mysterioso se cache en effet l’immense Eric Clapton. Puis c’est au tour de « Shape of You », LE titre qui m’a donné envie de m’intéresser à l’album. Super funky, aux confins de Justin Timberlake, Pharell Williams et de Robin Thicke…super efficace. Xylophone de l’espace et voix… à la fois sophistiqué et paradoxalement dépouillé. C’est le Hit incontournable. « Divide » vibre également avec « Perfect », autre slow retro rock and roll intemporel qui pourrait figurer sur la BO d’American Graffiti à la manière  « The Great Pretender » des Platters qui date de…1955. On se dit que si décidément Ed Sheeran plaisait autant, c’est qu’il avait su assimiler les recettes des succès de ses (lointains) ainés, pour les reproduire. Avec « Galway Girl », retour au pop rap blanc comme neige et vaguement celtique avec ses fifres et ses violons où Ed exhume ses racines irlandaises Bien pop, c’est taillé pour gagner…et c’est normal, ne dit-on pas que le roux tourne ? Après « Happier », un slow habité, légèrement gospel avec les chœurs qui répondent à Ed pour constituer un joli brin de hit.

Diviser pour mieux régner !

 

« New Man » est une histoire de jalousie sur un mode  funky léger entre Justin (Bieber) et Justin (Timberlake) plutôt cool. Un genre de R&B cool que Beyonce pourrait aisément chanter. Mais, toute a force de Sheeran ne réside-t-elle pas dans ce mainstream power ? DivideAvec « Hearts Don’t Break Around Here », c’est le retour de la balade acoustique. On dirait presque une composition de Donovan. Intemporelle. Simple et chargée d’émotion. So British. « What Do I Know » est bien plus intéressante, à la fois simple, mais bien plus originale. Jolie mélodie, pour joli refrain, sans doute une des perles de ce CD. Captivante et légère, insouciante et adolescente portée par une petite guitare. C’est une parfaite love song, comme on les aime. « Love can change the world in a moment » chante inlassablement Ed. On ne demande qu’à le croire naturellement. Après « How Would You Feel », vocalisée en duo avec John Mayer pour une country cool mélancolique qui rappelle  Van Morrison, ce « Divide » s’achève sur l’étrange « Supermarket Flowers », une  triste balade piano voix hivernale. Puis les chœurs montent, angéliques dans un ciel gris forcément anglais, où Ed Sheeran vocalise alléluia en invoquant les anges. « Divide »…c’est diviser pour mieux régner !

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