DROPKICK MURPHYS AU ZENITH

Dropkick MurphysTrois ans après leur dernier concert à Paris, les Dropkick Murphys, groupe de punks celtiques originaires de Boston aux Etats-Unis, faisait son grand retour dans la capitale pour deux soirs au Zénith avec un nouveau show aussi enflammé que décoiffant. Retour sur la fiesta endiablée du vendredi 10 février dont l’ami JCM semble ne s’en être toujours pas remis.

Dropkick Murphys Par Jean-Christophe MARY

 

Voilà très exactement trois ans que les Américains n’avaient pas joué au zénith de Paris. Pour ceux qui ne les connaitraient pas les Dropkick Murphys se sont forgé la réputation d’être l’un des groupes de punk celtique les plus célèbres d’Amérique. Formé à la fin 90’s, cette formation passablement énervée s’est mis à incorporer peu à peu dans son répertoire des instruments et des mélodies folkloriques irlandaises. Avec leurs textes qui évoquent majoritairement les problèmes de la classe ouvrière, la solidarité de la rue et l’euphorie joyeuse que l’on trouve au fond d’une bonne bouteille, les Murphys ont aussi bien conquis les fans de punk traditionnels et que les fêtards. Pour cette nouvelle tournée européenne, le groupe de Boston proposait vendredi soir une nouvelle scénographie à grand renfort de cierges allumés, crucifix, bustes de la Madone, un écran géant et autres effets de carnaval. Mais avant de les voir débarquer sur scène, le public a droit à deux premières parties avec, dès 19h 30, les excellents The Rumjacks. Faisant dans le rock celtique, les australiens réussissent très vite à capter l’attention du public avec leurs joyeux hymnes pop folk. Pour la suite des réjouissances, les bostoniens avait fait appel à Pennywise. Comme toujours, ces vieux briscards du punk californien savent s’y prendre pour chauffer une salle et faire danser la foule. Les fans sont d’ailleurs nombreux au rendez-vous, reconnaissables grâce à leurs t-shirts.

Dropkick MurphysA 21h, les Dropkick Murphys entrent en scène sur l’emblématique « Foggy Dew » de Charles O’Neill. Visiblement très en forme et heureux d’être de retour à Paris, le gang irlandais débute le show à grands renfort de cotillons et serpentins sur le puissant « The State of Massachusetts » qui donne le ton pour la suite. Sur « The Boys Are Back », issus de l’album éponyme (2012) le rythme punk OI s’accélère, pour le plus grand plaisir des spectateurs, tandis que le titre « Mick Jones Nicked My Pudding » illumine la foule grâce aux lights show survolant la tête du public dans la fosse. Le groupe joue soudé, tandis que Ken Casey (chant) qui porte dans ses textes la voix des marginaux et des laissés-pour-compte, occupe l’ensemble de la gigantesque scène et n’hésite pas à s’avancer vers l’avant-scène pour aller au plus proche des fans. Les rides et l’embonpoint sont bien visibles mais le chanteur qui n’a rien perdu de son charisme d’entertainer, semble prendre toujours autant de plaisir à chanter et haranguer le public même après 38 ans d’existence. Suivent trois titres de l’incontournable dernier album, l’excellent « This Machine Still Kills Fascist » : Ten Times More, The Last One ou encore « All You Fonies ».

Dropkick MurphysAprès avoir enchainé les hymnes « The Boys Are Back », « Barroom Hero », «Blood», «Prisoner’s Song et « Going Out in Style » repris en chœur par la foule sans oublier une magnifique version acoustique de « Skinhead on the MBTA » arrive le temps des reprises. Après « The Bonny de Gerry Cinnamon et « The Fields of Athenry » de Pete St. John, deux relectures du folklore traditionnel soulignées de grosses guitares rock, les Irlandais s’attaquent à un autre monument du folklore insulaire « Johnny, I Hardly Knew Ya » une chanson traditionnelle dénonçant les atrocités de la guerre. Un hommage qui semble recueillir l’unanimité du public. Surprise générale et cris de joie lorsque les sept musiciens entonnent « Going Out in Style » et l’immense « I’m Shipping Up to Boston ». Rendant le show encore plus fort, les Murphys prolongent ce moment unique à grand renfort de cotillons et de serpentins multicolores. Après deux heures d’un set intensif et sans temps mort, arrivent les deux derniers morceaux du show avec les fameux « Rose Tattoo » et « Kiss Me, I’m Shitfaced » pour finir en apothéose. Le chanteur termine par la traditionnelle distribution de cadeaux aux spectateurs aux premiers rangs dans la fosse avant de nous saluer chaleureusement, comme un ultime remerciement. Ce soir le public ressort groggy d’un show punk hardcore et folk rock réglé au millimètre. Un show comme une véritable onde de choc qui a tout emporté tout sur son passage. Let’s go Murphys, Let’s go Murphys, Let’s go Murphys…

All pix by Jean-Christophe MARY

 

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