DJ JAZZY JEFF AND THE FRESH PRINCE “He’s The DJ I’m The Rapper”
Voici 30 ans dans BEST, GBD talent-scoutait le premier véritable album d’un jeune pop rapper de vingt ans appelé à devenir un jour Man in Black, pilote killeur d’extra-terrestres chevronné ou même génie dans sa bouteille…lorsque Will Smith n’était même pas encore un Fresh Prince of Bel Air, mais un gamin surdoué aux côtés de son complice. Flashback… DJ Jazzy Jeff and the Fresh Prince !
Dès que j’avais découvert leur « Girls Ain’t Nothing But Trouble », sur les radios FM de LA un an auparavant, j’avais craqué sur le style hip hop pop du duo DJ Jazzy Jeff and the Fresh Prince. En découvrant ce petit nouveau, on sentait qu’il émanait une incontestable fraicheur de ce tout premier double LP de l’histoire du rap. 17 titres balancés, dont les incontournables « Parents Just Don’t Understand » et le funky « Nightmare On My Street ». Un an après la sortie de cet album, un certain Quincy Jones allait co-produire une série pour ado décalquée de la personnalité si emblématique de cet intrépide et speed Fresh Prince…justement intitulée : THE FRESH PRINCE OF BEL AIR. En six saisons, la sérié télé allait révéler un comédien chanteur dont l’immense succès planétaire n’a jamais gâché la coolitude extrême de son personnage. Ce n’est donc pas un hasard si trois décennies après la publication de ce DJ.JAZZY JEFF AND THE FRESH PRINCE, Will Smith se soit toujours maintenu au firmament, là-haut…tout en haut de l’affiche.
Publié dans le numéro 246 de BEST
La boussole de mes oreilles est si affolée qu’on se croirait au pôle magnétique. Damned entre tous ces DJ rappers black et agités comment retrouver le juste beat ? En un couple de mois, j’ai ingurgité LL Cool J, le Frank Sinatra du Bronx, Public Enemy, les Dead Kennedys de la nouvelle frontière du tourne-disque, Eric B and Rakim, les Simon et Garfunkel du Groove, Raheem big boss rapper des street gangs de LA, Derek B le, charmeur, lce T et son style haché Uzi, sans compter les nouvelles London Burning, Wee Papa Girls et les piquantes Salt N’ Pepa. Bref, Run DMC et les Fat Boys n’ont qu’à bien se tenir. voici venir DJ Jazzy Jeff and the Fresh Prince, le pop rap ado a gogo modèle Archies/Monkees des temps sucre d’orge. L’été dernier à LA, toutes les FM balançaient leur “ Parents Just Don’t Understand “, rengaine extra fraiche et irrésistible d’un couple de bébé rappers inconnus: DJ Jazzy Jeff and the Fresh Prince. Dix-sept piges, une pêche incendiaire, il leur faudra pourtant patienter plus de cinq mois pour franchir l’Atlantique, mais que faisait la police ? « He’s The DJ, I’m The Rapper» est un double LP dix-huit titres de raps dessinés à la gouache comme un travelling infernal de Walt Disney pour Mary Poppins ou Merlin. Fresh Prince rappe les trucs de son age l’école et les fringues, les éternelles galères papa/ maman et quelques love stories pour baby B Boys, dans le genre rendez-vous chez Mac Do ( Qui venait tout juste de s’implanter dans l’Hexagone: NDR). Tchatche sucette et bubble gum pour tous ceux dont le grand frère est un rapper.
Publié dans le numéro 246 de BEST daté de janvier 1989