Disparition de Mike Peters : the Alarm ne sonnera plus jamais

The AlarmJe m’en souviens comme si c’était hier et je revois encore la pochette de leur premier EP, à l’imagerie rebelle particulièrement Clash, the Alarm fraichement signés par IRS le label de Miles Copeland, débarquaient dans notre horizon musical. Portés par l’impétueuse énergie de leur single « the Stand » au titre inspiré du roman de Stephen King, le groupe gallois ne cessera jamais de publier des albums jusqu’à nos jours. Hélas, son emblématique chanteur Mike Peters, vient tout juste de décéder à l’âge de 66 ans après une bataille contre le cancer. RIP Mike Peters !

The AlarmIl a été terrassé par un cancer contre lequel il s’était ouvertement battu n’hésitant pas à médiatiser son combat contre le putain de crabe en tant qu’activiste et collecteur de fonds pour les traitements. Mike Peters avait d’abord été victime d’un lymphome, puis d’une leucémie lymphoïde chronique. Son décès a été annoncé dans un communiqué de son groupe et de sa fondation caritative.Formé en 1981 à Rhyl, dans le Denbighshire, The Alarm est apparu après la vague punk britannique de la fin des années 1970 avec un son plus accrocheur, plus accessible, mais aussi plus fougueux. Très vite le groupe devient très populaire au Royaume-Uni et à l’étranger. The Alarm a vendu des millions de disques et rejoint le top 10 des groupes gallois les plus populaires, dont Tom Jones et Bonnie Tyler. Des singles comme « The Stand »,  « Sixty Eight Guns », « Blaze of Glory » et « Rain in the Summertime » comptent parmi les plus gros hits de theAlarm. Le groupe est devenu l’une des premières parties préférées des groupes de rock de stade des années 80, notamment Queen et U2, dont la tournée de 1983 a permis à la formation de Mike Peters de se faire connaître aux États-Unis. Fier de son héritage gallois, le groupe a sorti en 1989 « Newid », une version en gallois de son album « Change » de 1989.

The AlarmPeters a quitté le groupe en 1991 et s’est produit avec sa femme Jules — qui a également lutté contre son propre cancer — au sein des Poets of Justice (il a également été brièvement à la tête du groupe écossais Big Country). Il a reformé le groupe the Alarm en 2000 et a atteint les charts britanniques en 2004 lorsque, dans le cadre d’une opération clandestine, il a écrit et enregistré un single sous les traits d’un groupe punk fictif d’adolescents, les Poppy Fields. Cette farce a inspiré le long métrage « Vinyl » en 2013. En 1995, un lymphome non hodgkinien a été diagnostiqué chez Peters, qui a suivi un traitement intensif pendant deux décennies. En 2005, on lui a diagnostiqué une leucémie lymphocytaire chronique, qui a récidivé en 2015. Avec sa femme, il a cofondé la fondation Love Hope Strength, qui organise des concerts pour recruter des donneurs de moelle osseuse. Il s’est produit dans des endroits peu conventionnels pour collecter des fonds pour l’organisation caritative, notamment sur le mont Kilimandjaro et lors de concerts itinérants « Big Busk » entre les services de cancérologie au Pays de Galles. Des artistes tels que Bono, Bruce Springsteen et Neil Young l’ont rejoint sur scène lors d’événements caritatifs. En 2019, il a été distingué en tant que membre de l’Ordre de l’Empire Britannique pour son activisme contre le cancer. Peters a tourné un documentaire intitulé « While We Still Have Time » sur sa lutte contre le cancer et celle de sa femme. Cette année, il a n’aura survécu à une récidive du syndrome de Richter, une forme particulièrement dangereuse de lymphome. Sa femme et leurs enfants, Dylan et Evan, lui survivent et nous leur adressons nos plus sincères condoléances.

 

 

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