BOBBY WOMACK : « So Many Rivers »
Voici trente ans…how time flies…mais en ce temps-là lorsqu’un album d’exception était publié, on le montrait en organisant une party à Los Angeles, par exemple, pour le plaisir de l’écouter. C’était le cas, par exemple, en octobre 1985 pour la publication du nouvel album de l’immense Bobby Womack, « So Many Rivers ».
Pour Bobby Womack le grand retour s’est opéré en 1981 avec le fameux « The Poet », mais quatre ans plus tard son « So Many Rivers » était une incontestable réussite, un joyau soul que les années ne sont jamais parvenues à ternir . Souvenirs d’une fête mémorable à Hollywood, avec un géant de la soul pour un LP de légende. Enjoy !
Dans ce club de LA, le Paradise 24, toute la famille est réunie pour fêter la sortie de ce « So Many Rivers ». Vidéo clips de Bobby, tintement des coupes de champagne, j’offre du feu à l’ex-femme de son frère Cecil, miss Mary Wells. Sourires, tandis que l’album défile sur la sono. Bon sang, cette voix-là reflète une telle palette de feelings qui oscillent entre les grands fonds de la déprime et des sommets enneigés plus purs que l’espoir. Dans son interview-Top 10 de ses soulmen favoris, Paul Young m’avait confié: » C’est à mon sens le plus grand chanteur vivant aujourd’hui ( … ) d’ailleurs, j’ai écrit » Everything Must Change » avec l’obsession de Bobby Womack,. »
Paradise 24
Bobby, comme il le chante, ressemble à cette chandelle que le temps ne parvient jamais à éteindre: Janis, Jimi, Otis, Marvin, Jackie, Sam .. il est l’ultime survivant des grands du blues et de la soul.« Only Survivor « , Bobby, mais comment refouler ces larmes qui me brouillent la vue? Est-ce vraiment un hasard si le dernier titre de ton LP est intitulé « Check it Out ? ». Ceux qui craquent aujourd’hui sur Paul Young devraient prendre le temps d’écouter Bobby Womack. Retour à la fraîcheur de la source comme, cette pochette démultipliée de » So Many Rivers » qui tapisse les murs miroirs de ce club Paradise 24. Chacune de ces chansons vibre avec passion. « Gypsy Woman « , » I Wish He Didn’t Trust Me So Much « , « Let Me Kiss It Where It Hurts « . Est-ce vraiment un hasard si Bobby Womack a baptisé son label Truth Records ! La vérité sanglante est au fond du sillon, and I dig it man !