Bad News Moon Martin est mort

Robert Palmer et Moon MartinBad news… il allait fêter ses 70 ans en octobre prochain, mais Moon Martin ne soufflera pas ses bougies, car il nous a quittés hier, décédé de « mort naturelle ». Le chanteur-compositeur américain nous lègue une bordée de hits rock carrément immortels qui lui survivront à jamais. Je lui avais consacré mon tout premier article en septembre 1979. RIP Moon Martin !

Moon MartinJuin 1979, GBD rate ses examens de licence en droit et cette année-là, contrairement aux autres étés depuis 1975 🤪, il n’a guère le courage de bachoter tout l’été pour un diplôme qu’il juge déjà inutile. Et comme deux ans auparavant, il avait réussi à publier son premier recueil de nouvelles, « Abjection Votre Honneur » (écrit avec Laurent Stopnicki), il avait fini par rencontrer une « collègue » écrivain, Marcelle Routier que j’avais aidée bénévolement sur  certains de ses projets d’écriture ( dont « Les couleurs de la nuit » chez Robert Laffont). Or l’amie Marcelle – ne rigolez pas- avait été « grand reporter »… à Ici Paris, et même si le mag- poubelle était à des années-lumière de mes aspirations, grâce à sa recommandation j’ai pu décrocher un rendez-vous avec son rédacteur en chef. Coup de bol, il avait en tête de tenter de rajeunir son audience en consacrant une page du journal au rock.  Tant mieux, car je n’aurais pas été capable de bouffer du Dalida , du Johnny et du François Valery à longueur de semaine. Car, bien entendu dans Ici Paris comme dans son alter-ego France-Dimanche, tous les articles étaient bidonnés, et le plus souvent avec l’accord des intéressés à qui on expliquait que soi « ils venaient de se fiancer » soit « ils avaient échappé à un terrible accident de voiture ». L’avantage avec le rock international, c’est qu’on n’avait même pas besoin du OK des artistes pour raconter n’importe quoi.

 

Moon MartinC’est ainsi que subjugué par « Escape From Domination », le second LP de Moon Martin, qui venait de paraitre, je me suis lâché inventant toute une histoire et délirant sur son pseudo de Moon j’expliquais alors aux lecteurs que le guitariste de l’Oklahoma avait suivi à Cape Canaveral une formation extrêmement poussée pour devenir astronaute, mais que finalement il avait fini par être recalé par la NASA à cause de sa mauvaise vision.  D’où la frustration et le surnom. Il parait en fait que Moon aurait gagné son alias, car tout simplement le mot « moon » (lune) était récurrent dans ses chansons. Dans le même numéro, je racontais comment « Mick Jagger avait perdu sa barbe au strip-poker dans une back-room du Studio 54 à New York… Certes, je n’ai pas tenu des années à Ici Paris et, au bout de six mois, après avoir obtenu ma Carte de Presse, j’étais viré… et je rejoignais la rédaction de Rock & Folk, plus proche de mes aspirations, on va dire… ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/best-vs-rock-folk-ou-la-rue-dantin-vs-la-rue-chaptal.html ) … mais c’est déjà une autre histoire du rock ! Pour revenir à Moon Martin, je n’ai jamais oublié ses hits comme les excellents «  Bad News » , Jolene, « X Ray Vision », « Bad Case of Loving You  ( Doctor Doctor)» popularisé par les reprises qu’en ont faites Robert Palmer et Boz Scaggs ou encore le vibrant « Cadillac Walk » réincarné par Willy DeVille et son groupe Mink DeVille. Moon Martin publiera ses albums jusqu’à la fin des 80’s, avec un dernier live en 92, paru sur le défunt label FNAC music. De son vrai nom John David Martin, le musicien né en octobre 1950 est décédé hier de « causes naturelles » selon la page Facebook de son pote le guitariste Rick Vito, mais dans ces temps « coronavirussés »… va savoir !

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.