ABC : « The Lexicon of Love II »

Martin Fry

IN-CRO-YA-BLE…34 ans après son célébrissime prédécesseur, Martin Fry le lider maximo d’ABC nous offre une suite inattendue à son génial « The Lexicon of Love » qui avait illuminé notre été 1982 de ses hits funky à la chaux vive si classieux et de ses irrésistibles textes sucrés-salés. Ce second épisode de ce « lexique amoureux » n’est pas seulement sentimental, par son super-pouvoir nostalgique et ses violons endiablés, il nous ramène droit à une époque où l’insouciance n’était pas un vain mot… et comme il le chantait si bien : many happy returns, mister Fry !

 

The Lexicon of Love II« Is it true, or is it déjà-vu ?  (est-ce que c’est vrai, ou du déjà-vu ?)» interroge Martin Fry dès le premier titre de ce tome II du mythique « The Lexicon of Love ». Et l’on est immédiatement pris sous le charme des violons swinguants et des arrangements élégants. Tant pis si Trevor Horn, le producer historique du premier album n’était officiellement pas dispo pour remettre le couvert, Martin Fry, épaulé par Gary Stevenson est aux commandes et c’est juste parfait. Comme son ancêtre, à l’instar de son titre ce lexique de l’amour…est bien entendu dédié à l’amour. Mais toujours avec cet humour so British, Martin a bien assimilé qu’il n’était plus le jeune premier en costume doré d’il y a 34 ans, mais un homme mûr. Mais aux pieds du mûr (ha ha ha) Martin ne se démonte pas : dégustez ce succulent et enjoué « Viva Love », à la pop chaleureuse comme un soleil qu’on n’aurait pas aperçu de tout l’été et qui ferait son flamboyant come-back. Toute ressemblance… Avec son sens si affuté de la réplique, le chanteur de Bramhall, Stockport ne compare-t-il pas cet « Épisode 2 »…au Parrain Part II ? Avec un charme que les années n’ont pas su entamer, un peu à la manière dandy de notre Alain Chamfort national, Martin Fry joue et gagne au eu de la séduction.

 

 

Savoir-faire de poppeur amoureuxMartin-Fry

Certes, les compositions comme « Confessions of a Fool » malgré tous leurs attraits n’ont pas toute la pèche d’un « Look of Love ». Pas grave, le pouvoir de la pop fait parfois bien des miracles et ce « Lexicon of Love II » compte bien en attester. Et puis, il y ce sens si affuté de la punchline, comme dans ce « Singer Not The Song » joliment secoué sur son texte qui débordent d’autodérision. Car si la pochette de ce nouvel album est un immense clin d’œil à la jaquette du premier « Lexicon of Love », Fry à la manière de son compatriote Robbie Williams démontre qu’il sait se railler de lui-même mieux que quiconque. Et puisqu’il est question d’amour, il y est aussi question de rupture, c’est justement tout le thème embrassé par la néo-James Bondesque « Kiss me Goodbye ». « I Believe in Love » proclame Martin Fry dans l’un des hits incontestables de ce nouveau CD, et on veut bien le croire : quelle autre force que l’amour de ses fans a pu ainsi préserver de manière aussi intacte son savoir-faire de poppeur amoureux. À l’image du premier « Lexicon » celui-ci également s’achève comme il avait commencé, par une reprise portée jusqu’aux cimes par les violons d’un des titres phares de l’album et cette fois c’est le bien nommé « Viva Love » . Bravo maestro. Et tant pis si je manque totalement d’objectivité sur cette affaire, car si l’amour est réputé rendre aveugle il sait aussi rendre sourd. Certes, certains puristes du rock engoncés dans leur cuir et leurs préjugés vont trouver qu’il vaut mieux réécouter again Gene Vincent et Buddy Holly que ce retour en grâce de Martin Fry. Qu’ils persiflent et signent, rien n’empêchera ABC d’irradier mon été…et sans doute le votre…coz ABC it’s easy as 1,2,3/ As simple as do, ré,mi…

 

 

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1 réponse

  1. spoti dit :

    Bon disque, agréable on va dire, mais il n’y a pas de tubes , pas de TLOK..

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