PAUL COLLINS BEAT À LA DAME DE CANTON
Cela fait désormais plus de quatre décennies que j’étudie les œuvres de Paul Collins, à travers ses aventures successives des Nerves à sa carrière solo en passant par son fameux the Beat, le natif de New York city déraciné en Californie aura écrit parmi les plus belles pages du rock US, aux cotés de Peter Case, bien sûr, s’imposant durablement dans l’histoire du rock tel un Elliott Murphy, un Paul Westerberg, un Greg Kihn ou encore un Bob Mould, étoiles hélas bien trop souvent méconnues. Pourtant, hier encore pour Paul Collins l’histoire continuait à s’écrire glorieusement en live sur une péniche parisienne, la Dame de Canton.
J’avoue, je n’avais jamais fréquenté cette dame, mais ma foi je l’ai trouvée fort sympathique. En même temps, si je connaissais déjà son copain, le Petit Bain, cependant la dame de Canton est d’un tout petit gabarit face à son plus proche voisin de mouillage, aux pieds de la Bibliothèque François Mitterrand. Rencontré à l’aube des années 80 pour BEST, je n’ai jamais perdu le lien. D’ailleurs, depuis l’invention de mon premier iPhone, ma sonnerie principale de téléphone n’est autre que « Hanging On the Telephone », le fameux hit des Nerves composé par le troisième larron après Paul et Peter Case, le regretté Jack Lee, c’est dire si je suis tout cela depuis longtemps ! Mais je ne suis pas le seul, car ce soir pour le retour de Paul Collins ( Voir sur Gonzomusic PAUL COLLINS BEAT ET LA LEGENDE DES NERVES et aussi PAUL COLLINS BEAT “Another World the Best of the Archives” ) la péniche parisienne a fait le plein. En effet, la petite salle est comble lorsque Paul attaque le tout premier titre du set. Ne l’ayant pas vu en live depuis quelques années déjà, je suis un peu surpris par le ton de sa voix lorsqu’il entonne « Rock and Roll Girl ». Elle semble même un peu éraillée. Mais dès le second titre « Let Me Into Your Life », il se ressaisit et elle s’éclaircit. Et avec « Don’t Wait Up » une de mes compositions favorites de the Beat, le show prend son envol. Direct, efficace voire carrément rentre-dedans, notre désormais vétéran de la planète Rock n’a rien perdu de sa légendaire énergie. Et le prouve en enchainant les hits gorgés d’harmonies tels que « When You Find Out » ou la speed « One Way Ticket ». Mais Paul Collins ne se contente pas de revisiter ses propres goldies, il interprète aussi la très efficace « Stand Back and Take a Good Look » issu de son dernier CD ( Voir sur Gonzomusic PAUL COLLINS « Stand Back And Take A Good Look » ). Bien entendu il interprète aussi le fameux « Hanging On the Telephone », mais en version alternative cool et nonchalante. Le show s’achève sur l’emblématique « Look But Don’t Touch » qui fermait déjà le tout premier LP éponyme de the Beat publié en juin 1979. On ne pourra décidément pas prétendre que Paul Collins n’a pas de la suite dans les idées ! Après l’avoir chaudement salué, je suis sorti et heureusement il ne pleuvait pas car sinon cela aurait été Canton sous la pluie …
SET-LIST :
ROCK N ROLL GIRL
LET ME INTO YOUR LIFE
DON’T WAIT UP
I DON’T FIT IN
USA
WORKING TOO HARD
WORKADAY WORLD
KIDS
CRYING WON’T HELP
KINGS OF POWER POP
C’MON LET’S GO
I’M THE ONLY ONE FOR YOU
STAND BACK AND TAKE A GOOD LOOK
YOU WON’T BE HAPPY
HANGING ON THE TELEPHONE (E MINOR)
WHEN YOU FIND OUT
PAPER DOLLS
WALKING OUT ON LOVE
ONE WAY TICKET
ENCORE
MANY ROADS TO FOLLOW
YOU & I
DIFFERENT KIND OF GIRL
LOOK BUT DON’T TOUCH