COUP DE GUEULE : NON LE ROCK N’EST PAS UNE ZIQUE DE VIOQUE !
Ah Juliette… Juliette… Juliette…tu aurais mieux fait de tourner sept fois ta souris sur son tapis, avant d‘écrire autant d’inepties dans ton article publié sur Slate intitulé “Comment le rock est-il devenu une « musique de vieux » ?”. Non seulement ton argumentaire est biaisé, mais on pourrait résumer le papier par la fameuse formule lapidaire « qui veut noyer son rock l’accuse de la rage ». Certes, la dame n’est pas avare de feuillets – « pigés » on espère pour elle – pour nous faire ses funérailles du rock, et au passage faire la courte-échelle à quelques potes « emergents » à elle, mais tous ces arguments hélas n’ont pas réussi à convaincre Dinah DouÏeb qui telle un Fouquier-Tainville des temps modernes requiert la peine maximale, au nom du Comité de Surveillance du Rock, qui s’est si fortuitement porté partie civile. La preuve par ses conclusions en forme de coup de gueule : non le rock n’est pas une zique de vioque…
C’est drôle mais au moment où le rock atteint son paroxysme avec la claque du documentaire de Bernard MacMahon « Becoming Led Zeppelin » une journaliste de Slate, sans doute plus en quête de buzz que de partage de good vibes, a décrété hier matin que dixit « le rock était devenu une musique de vieux ». Bon. On resté d’abord interloqué, puis carrément courroucé jusqu’au « check » de ses lettres de créances et autres diplômes de l’Université du Rock hélas absents . Et là , on respire un bon coup, lorsqu’on découvre que cette dame écrit plutôt sur les chats « Le cerveau des chats s’est rétréci à cause de la domestication » …ah …ok…. « Le culte de la confiance est-il un piège pour les femmes ? »… « Et si le sarcasme de votre ado était une preuve de maturité ? »… allez… un petit dernier pour la route ? « Personne n’a trouvé de remède miracle contre la gueule de bois même nos grands-mères ? ». C’est sûr que pour l’exégèse de l’effet du pinard et de la horse marseillaise sur la qualité de l’enregistrement de « Exile On Main Street » il vaut mieux ne pas compter sur elle. Fort heureusement, Dinah Douïeb (Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Dinah+Dou%C3%AFeb ) a eu le même haut le cœur que vous et moi, en découvrant cet article sur le site de Slate. Et la musique, la vraie, la pure, la dure… celle qui rock, qui bluese et qui groove, celle qui vous donne la boule au ventre et le big chill…le grand frisson, celle-là, elle la connait depuis son adolescence de chanteuse d’un des premiers groupes de funk en France, les mythiques Flambeurs. Dinah a ensuite collaboré des année avec mon pote Marc Zermati (Voir sur Gonzomusic MARC ZERMATI MORT DU DERNIER DANDY DU ROCK et aussi ZERMATI SALUT À TOI, GOUROU ÉLECTRIQUE ! ) et son mythique label Skydog, c’est dire si elle est légitime pour mettre, au nom du Comité de Surveillance du Rock, un gros soufflet virtuel à madame Juliette Soudarin, la preuve….
Par Dinah DOUÏEB
L’article paru dans Slate, s’intitule :
“Comment le rock est-il devenu une « musique de vieux » ?” par Juliette Soudarin. Penser que le rock est un truc de vieux est aussi ridicule que de penser que le jazz est mort. D’après Juliette Soudarin, ce genre musical, perçu comme rigide et embourgeoisé, serait grabataire !
Mlle Juliette est persuadée que cette musique était celle d’adolescents – principalement blancs (ce qui prouve à quel point elle ne connaît absolument rien au rock, et qu’avec son cerveau formaté, elle ignore même qui sont Chuck Berry, Little Richard, Screamin’ Jay Hawkins ou Jimi Hendrix. Elle affirme que ces jeunes Blancs étaient en quête de rébellion mais qu’aujourd’hui, cette jeunesse aurait délaissé le rock, devenu une musique de vieux. Cela me fait vraiment rire, ces adolescents ont le cerveau « lavé » . Comme si la musique n’existait plus vraiment, puisqu’elle aurait été remplacée par des sons, des textes et beaucoup d’images… et serait bientôt exécutée par l’intelligence artificielle. Que penser, dans ce cas, du rap ou de la techno produits en série, qui n’auraient jamais vu le jour sans les inventions des laboratoires de créateurs de sampler et de la musique assistée par ordinateur ? Quand j’ai commencé à chanter dans un groupe funk en 1979, ( Les Flambeurs : NDREC) personne n’écoutait Betty Davis, Tina Turner ou James Brown, hormis certains rockers qui adoraient le blues et le R&B. J’écoutais tout ce qui puisait ses racines dans le blues, le jazz et la musique africaine : de la funk de Funkadelic au disco de Donna Summer, en passant par Fela Kuti. Comment se définissait le groupe culte de funk Parliament, sinon comme un mélange de Jimi Hendrix, des Beatles et de James Brown. Le rock est le reflet d’un métissage extraordinaire, qui ne repose sur aucune rigidité musicale. Il s’est enrichi de toutes les influences : du blues et du R&B, de l’afro-cubain avec Santana, de l’afrobeat avec Ginger Baker, et de la country avec Dolly Parton, dont le tube « I Will Always Love You » a été repris par Whitney Houston. Quel est l’un des plus grands festivals de rock et de metal en France, si ce n’est le Hellfest ? Sait-elle que les meilleurs albums des groupes culte de rock se vendent toujours en vinyle ?
Alors, le rock est-il mort, fini, enterré…? En réalité, le rock est simplement entré dans l’histoire de la musique. Certains de ses titres retentissent encore dans les films ( Et les séries télé aussi la preuve par le « Running Up That Hill » propulsé aux sommets dés la diff de la chanson de Kate Bush à la fin d’un épisode de STRANGER THINGS ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=STRANGER+THINGS et aussi ) sans parler des jeux vidéo…. : NDREC) que ces jeunes regardent sans même imaginer qu’il s’agit de rock. Les exemples ne manquent pas. Et Beyoncé vient d’en apporter la preuve avec son dernier album, Cowboy Carter. ( Voir sur Gonzomusic BEYONCÉ « Cowboy Carter »)
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