JONATHAN DASSIN AU ZÈBRE
C’était il y une petite semaine, Jonathan Dassin faisait vibrer la scène du Zèbre de sa belle voix, laquelle offre une troublante similitude avec celle de son père, Joe parti depuis déjà quatre longues décennies. C’est justement pour rendre hommage à ce papa qu’il a si peu connu et auquel il ressemble tant, que Jonathan a choisi de chanter ce soir à la fois ses propres chansons et celles de Joseph Ira Dassin, père et fils virtuellement unis par le super pouvoir de la musique… en attendant un nouvel album d’inédits 100% Jonathan.
En écoutant la version de l’« Ode to Billy Joe » de Bobbie Gentry, adaptée en français par Jean Michel Rival pour Joe Dassin, il suffit de fermer les yeux pour que la voix du fils se superpose sur celle de son père. C’est certain, Jonathan Dassin n’a pas à se forcer pour être le digne fils de son papa, leur ressemblance de cordes vocales m’avait déjà sidéré voici dix ans lors ne notre première rencontre, pour la sortie de son premier CD l’éponyme « Jonathan Dassin ». Aujourd’hui le jeune homme de 34 ans en a dix de plus et c’est avec maturité que Jonathan investit la scène du Zèbre de Belleville, entouré d’un gang d’excellents musiciens et au premier chef le surprenant accordéoniste prodige Alexandro Barsolona. Les autres musicos ne sont pas vraiment des manchots, comme le clavier Sébastien Peronnet dit Boom, le guitariste Bastien Aubry sans oublier le batteur Kersley Sham. Sans oublier le saxo guest Laurent Gavard… le propre fils de l’ami Manu Dibango (Voir sur Gonzomusic MANU DIBANGO MORT D’UN LION INDOMPTABLE ).
Quant aux chansons, à l’exception de l’excellente et climatique « Le désert » – qui ouvrait déjà l’album « Jonathan Dassin » – et une petite nouvelle qui porte le prénom de sa fille « Jana », la plupart revisitent les hits dorés de Joe Dassin les plus emblématiques comme « Siffler sur la colline », « Et si tu n’existais pas » , « Salut les amoureux », « L’été indien », « Les Champs Elysées », « l’Amérique » ou encore « Les petits pains au chocolat ». Super et émouvant show, mais un seul regret me taraude : j’aurais adoré plus de Jonathan que de Joe dans cette set-list et ultime regret, il n’a pas chanté son petit hit pop cool « Ma voisine ». Hâte de découvrir enfin un nouvel album plein de nouvelles chansons. Boosté par tous les applaus récoltés ce soir… au boulot Jonathan… ne nous fait pas attendre trop longtemps
